La corruption est un fléau mondial qui ne cesse de s’étendre, qu’elle soit politique, économique, elle touche tous les pays du monde, en affectant tous les secteurs d’activités.
L’Association tunisienne des auditeurs publics ( ATCP ) a présenté sa dernière étude analytique ayant pu déterminer le niveau de la petite corruption dans plusieurs régions.
Aux dernières nouvelles, 19% de Tunisiens affirment avoir participé à un acte de corruption, soit 1.5 million de Tunisiens. Ce qui représente un Tunisien sur cinq a participé à un acte de la petite corruption.
En outre, l’étude a montré l’impact de la pandémie sur la corruption. 55% des répondants estiment que la corruption a augmenté depuis l’apparition de la Covid-19. Et seulement 7% des sondés considèrent que la corruption a reculé.
Alors que 27% des Tunisiens soulignent que rien n’a changé. Et 11% des Tunisiens n’ont pas d’avis.
Toutefois, le montant global de la petite corruption est estimé à 570 millions de dinars durant l’année 2020, a évoqué le président de l’ATCP, Charfeddine Yakoubi.
Par ailleurs, les résultats de l’étude ont mené à un portrait robot du corrompu. Toujours selon l’étude, il se trouve que les hommes sont les plus disposés que les femmes à verser des pots-de vin. Ceux dont l’âge varie entre 26 et 45 ans. Et ce portrait inclut les hommes du secteur privé, comme le mentionne le rapport.
Comment peut on lutter contre ce fléau ?
L’évidence est claire: minimiser le contact direct du client avec l’administration. Renforcer la transparence directe dans les administrations tunisiennes, fonder un climat de confiance entre les Tunisiens et les autorités publiques, améliorer les mécanismes de contrôle et de lutte contre la corruption, faire de l’obligation de transparence une obligation portée à l’administration publique. Telles sont les recommandations nécessaires et puissantes pour dénoncer la corruption, et ce à travers l’application effective des lois y afférentes.
En somme, plus de dix ans après la révolution, l’indice de perception de la corruption a hissé la Tunisie à la 70 ème place en 2021, sur les 180 pays. Il se situe au 40 ème score sur 100. C’est ce qu’indique le dernier rapport de Transparency International.