SPLIT est une plateforme mobile de mise en relation entre des personnes motorisées voulant réduire leurs dépenses et des personnes non-motorisées qui ne veulent plus de l’utilisation du transport public et les coûts exorbitants des taxis. C’est ainsi que Alaeddine Jrad CEO de Split a pris soin de présenter sa start-up, lors de son intervention sur les ondes radiophoniques d’Express FM, aujourd’hui 23 février.
Alaeddine Jrad explique qu’à première vue, le concept de cette start-up est simple mais « il y a plusieurs mécanismes derrière ». D’ailleurs, il affirme que l’équipe de SPLIT croit fermement que tout individu a le droit d’utiliser un transport digne sans dépenser beaucoup d’argent. « C’est le message que nous devons transmettre », martèle-t-il.
En effet, SPLIT a été lancée le 4 octobre 2021 mais l’équipe travaille depuis trois ans. La réussite était bel et bien au rendez-vous. La plateforme compte déjà 35 000 utilisateurs et 13 000 trajets en quatre mois. Chaque semaine, 400 trajets sont disponibles. Pour lui, ce sont des chiffres très importants auxquels l’équipe s’attendait. « Surtout quand on sait que le problème du transport est d’actualité partout dans le monde », continue-t-il. Alaeddine Jrad considère que toute start-up qui se penche sur le problème de la mobilité et du transport peut s’attendre à des chiffres importants, à condition qu’elle présente un produit efficace.
Répondant à une question qui porte sur les perspectives de la start-up, le CEO affirme que la vision de Split est une vision africaine et que la Tunisie est un point de départ. Pour cette raison, la start-up cherche une solution scalable pour élargir les perspectives et opérer dans d’autres pays africains. « Oui on cherche de lever des fonds. Pour monétiser le projet, la start-up compte récupérer un pourcentage du paiement passager qui utilise l’application. Mais pour le moment l’application est 100% gratuite et l’objectif principal est de former une grande communauté et essayer de monétiser plus tard ». Dans le même sillage, il affirme que plusieurs géants du transport et de covoiturage ont changé leur modèle économique plusieurs fois. Il cite BlaBlaCar qui a changé son modèle économique neuf fois dans sept ou huit ans.
Le consommateur tunisien n’est pas encore prêt à des solutions cashless
Tout en affirmant que la plateforme dispose d’une solution de paiement en ligne, il précise que le consommateur tunisien n’est pas prêt comme il se doit à utiliser des solutions 100% cashless.
L’intervenant avance que le covoiturage est une procédure 100% légale. Cependant, pour qu’elle soit légale, il faut qu’elle réponde à deux conditions: ne pas générer des bénéfices et couvrir ses charges (essence et péage). D’ailleurs, les algorithmes de l’application font le calcul du coût du trajet selon le type de la voiture, kilométrage selon 22 variables. L’application compte 1200 voitures dans sa base de données. « L’application propose un prix équitable au conducteur et qui ne soit pas cher pour le passager. »