L’ancien ministre tunisien des Affaires étrangères, Ahmed Ounaies estime que jusqu’à maintenant il n’existe pas d’annonce officielle d’attaque globale contre l’Ukraine. Cependant, il n’exclut pas cette possibilité.
Pour Ahmed Ounaies, il ne s’agit pas d’une guerre pour le moment. Il s’agit « d’affrontement sur le territoire ukrainien entre l’armée nationale ukrainienne légitime et les forces de défense de Donetsk et Louhansk, dans l’est de l’Ukraine avec l’appui des forces russes. Pour le moment les échanges de tir se limitent aux régions limitrophes à ces deux zones et ne ciblent pas tout le territoire ukrainien. « On ne peut pas dire que c’est une guerre. C’est une tentative de la part des deux régions d’annoncer leur indépendance; et une tentative de la part de l’Ukraine de récupérer et maîtriser les deux zones », étaye-t-il.
Il rappelle que l’Ukraine bénéficie de l’appui des « grandes forces » et les Donetsk et Louhansk bénéficient de l’appui de la Russie. L’intervenant précise également qu’il ne s’agit pas de la première guerre pour la Russie. Car elle a mené une guerre en Géorgie et a remporté la victoire facilement. En mettant la main sur deux régions où vivent des minorités voulant appartenir à la Russie. « La même opération se renouvelle avec l’Ukraine, car Donetsk et Louhansk se sont imprégnés de la culture, de la langue et de la tendance politique russe. L’Union européenne et les États-Unis le savent », continue-t-il.
L’intervenant parle alors d’une « crise européenne surtout qu’il n’est pas possible pour le moment de parler d’une crise mondiale ». Cependant, l’impact mondial de cette crise se manifeste par la hausse du prix du baril du pétrole, « ce qui nous rappelle la guerre en Irak et les crises internationales », conclut-il.