L’Association tunisienne des jeunes magistrats (ATJM) affirme que « des négociations secrètes » sont actuellement en cours. Et ce, avec certains magistrats à la retraite, pour les désigner au sein du Conseil supérieur provisoire de la magistrature. Elle les qualifie de « douteuses ».
L’ATJM met donc en garde les magistrats qu’on désignera en leur qualité. Et ce, contre toute participation au « putsch contre la légitimité, la Constitution et le Conseil supérieur de la magistrature. » C’est en effet ce qui ressort d’une déclaration de l’association des magistrats, jeudi, à l’issue de la réunion de son comité directeur.
Selon l’ATJM, « les magistrats concernés par les négociations secrètes sont connus pour leur hostilité à la liberté d’expression et à l’indépendance de la justice. Ils se sont toujours rangés derrière « le camp de la tyrannie durant leur carrière professionnelle ».
En outre, l’association accuse aussi l’autorité exécutive d’œuvrer pour « le retour du système judiciaire qu’ils représentent ». Et ce, en faisant appel à ceux qui ont servi les intérêts des « symboles de la corruption de l’ancien régime ».
Elle dénonce encore, dans le même contexte, « les arrangements suspects conclus dans les couloirs sombres. Et ce, entre certains représentants des structures judiciaires et des membres du CSM ».
Par ailleurs, notons que la création du CSM provisoire intervient en vertu du décret présidentiel n°2022-11 en date du 12 février 2022. Il se compose de 21 membres. Ils représentent l’ordre judiciaire, l’ordre administratif et l’ordre financier (sept membres chacun). Ainsi, « quatre d’entre eux sont nommés en leur qualité. Les trois autres sont des magistrats retraités. Leur nomination s’effectue par décret présidentiel et on leur reconnait intégrité et compétence ».
Avec TAP