La Tunisie abritera, en début de semaine prochaine, la conférence libyo-tuniso-algérienne pour la transition vers une économie libre et numérique en Afrique. Y participeront des hommes d’affaires, des experts locaux et internationaux; ainsi que des représentants des secteurs public et privé.
L’objectif de cette conférence est de promouvoir l’économie numérique et libre en Tunisie, en Algérie et en Libye. Ainsi que de mettre en place un front économique conjoint. Et ce, afin de renforcer la présence de ces trois pays sur le marché africain. C’est ce qu’indique le président du comité préparatoire de la conférence, Abdessami Amer.
Par ailleurs, cette conférence sera l’occasion de discuter des moyens à même de booster l’investissement et de créer de l’emploi. Ainsi que de créer une plateforme numérique commune visant à développer le commerce.
De ce fait, l’organisation de cette conférence sera présente parallèlement aux sessions qui devront réunir plusieurs institutions dont 14 de la Libye. Du côté de la Tunisie, on prendront part à cet événement: l’Autorité tunisienne des investissements (TIA); l’Agence de promotion des investissements étrangers; et la zone franche de Zarzis.
La Tunisie, la Libye et l’Algérie sont une véritable porte d’entrée vers l’Afrique
La partie libyenne sera représentée par le ministre libyen de l’Economie et de la planification. Mais également par d’autres ministères, l’Autorité générale pour la promotion des investissements et les affaires de privatisation; de même qu’un nombre d’hommes d’affaires.
En outre, des ministres des pays d’Afrique subsaharienne tels que la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo (RDC) et le Soudan, seront présents à cette conférence.
Situation géographique
Sachant que la Tunisie, la Libye et l’Algérie sont de véritables portes d’entrée vers l’Afrique. Alors, cette conférence sera l’occasion de rappeler et souligner la nécessité de déployer tous les efforts; et ce, au niveau des autorités, des instances et des personnes. Afin de parvenir à la complémentarité des politiques entre les trois pays et d’accéder au continent africain. C’est ce qu’indique le président du comité d’organisation, Yassine Abdelhamid Abou Sreouel.
Par ailleurs, il souligne que chacun de ces trois pays a une spécificité. Et ce, que ce soit au niveau de sa situation géographique, de ses ressources matérielles, humaines et logistiques. Et d’ajouter que l’intégration entre ces pays constituera un point fort pour accéder aux marchés de l’Afrique. Tout en soulignant l’importance de développer les infrastructures liées à la numérisation et aux plateformes numériques. Lesquelles sont actuellement dominées par les pays étrangers au sein des pays africains.
De plus, il précise que le total des exportations vers l’Afrique s’élève à environ 572 milliards de dollars. Avec un taux d’importation d’environ 450 milliards de dollars.
« Le commerce intra-africain ne dépasse pas 15%. Il a besoin de plus de travail pour se développer. Et faciliter ainsi les circuits d’exportation et d’importation entre les pays du continent africain et à même de réduire le coût », développe-t-il encore.
De son côté, le directeur exécutif de la société Five Consulting, Pierre Bangrou (Côte d’Ivoire), évoque les relations entre les pays d’Afrique subsaharienne et les pays d’Afrique du Nord. Il les qualifie de très peu développées.
Enfin, pour le responsable, cette manifestation constitue une opportunité de créer un pont entre les deux rives du continent.
Avec TAP