C’est à Sfax que la présidente du Parti destourien libre ( PDL) Abir Moussi a tenu un meeting, aujourd’hui 27 février. Ambiance festive, espace archicomble, décor rimant avec l’esprit du PDL et présence remarquable. C’est ce qui ressort de ce meeting qui a eu lieu à la foire internationale de Sfax.
Bien avant ce discours, une chanson engagée chantant les louanges du parti destourien a été diffusée dans la salle archicomble par les partisans et les membres du parti à Sfax. D’ailleurs, il ne s’agit pas de la première visite d’Abir Moussi à ce gouvernorat. Notons qu’il s’agit d’un discours improvisé en dialecte tunisien conformément à son habitude.
Lors de son intervention, Abir Moussi a affirmé qu’elle a déposé une plainte contre l’organisation de la consultation électronique nationale. Expliquant ses motivations, elle a fait savoir que cette consultation est une forme de dilapidation des ressources de l’Etat. Pour elle, la consultation n’a enregistré aucune réussite d’après les chiffres disponibles. Confiante et déterminée, elle affirme que son parti pourrait, en cas de lancement de consultation, enregistré un million de participant.
D’ailleurs, le PDL va renouer avec les manifestations et les places publiques. Et ce à partir du 13 mars Abir Moussi fait savoir que son parti prévoit une série de protestation à partir de cette date. L’objectif est de protester contre « la gestion arbitraire des affaires de l’Etat ». Pour elle, ce type de gestion conduira le pays vers une tension socio-économique. Dans le même sillage, elle rappelle son refus des « loi faites sur mesure » en faisant allusion aux décrets présidentiels.
Abir Moussi ne manque pas de critiquer le président de la République. Pour elle, le président est censé faire réunir le Conseil de sécurité national pour revenir sur la situation économique critique « au lieu de se focaliser sur son projet personnel ». Par ailleurs, elle demeure confiance «au peuple qui ne cédera pas au désespoir ».
Abir Moussi n’a pas oublié de revenir sur les changements diplomatiques. Commentant la guerre entre la Russie et l’Ukraine, elle n’a pas exclu la possibilité du changement des règles du jeu et de l’ordre mondial. Pour elle, la Tunisie doit bâtir des relations avec les autres pays sur la base de son intérêt suprême. Par ailleurs, elle pointe du doigt « la confusion de la diplomatie tunisienne ». Elle pointe du doigt « un certain nombre de déclarations diplomatiques officielles contradictoires ».