Al Bawsala a mis l’accent sur les risques encourus en cas au où la carte biométrique voyait le jour. C’est ce que fait savoir Haythem Ben Zid, le porte-parole de l’ONG Al Bawsala. Et ce, lors de son passage sur les ondes de Shems fm, en ce lundi 28 février 2022.
Le porte-parole d’Al Bawsala estime que l’adoption d’une carte d’identité nationale biométrique en Tunisie engendrera des problèmes légaux. Il déclare à cet effet: “J’ai quelques réserves relatives à la loi sur cette carte, comportant un bon nombre de lacunes. A titre d’exemple, le respect du principe de la protection des données personnelles et le droit d’accès à l’information. »
Selon le porte-parole de l’ONG le risque est grave. Car avec la mise en place d’une partie cryptée dans la carte, seuls les agents des forces de l’ordre y auront accès. Ce qui constitue une infraction sur le plan du droit constitutionnel quant à l’accès à l’information.
Ainsi il estime nécessaire d’apporter toutes les garanties avant l’entrée en vigueur de la carte d’identification biométrique en Tunisie. Tout en indiquant que le risque d’avoir des dérives dangereuses est grand vis-à-vis du citoyen.
Il a ajouté que la base de données biométriques comprend un ensemble de données sensibles. Et que plusieurs infractions peuvent être enregistrées dans le monde pour une telle base de données.
Il convient de rappeler que le directeur de la police technique avait confirmé samedi que la Tunisie est obligée d’adopter le passeport biométrique avant 2024.
Aujourd’hui, on se pose la question de l’intérêt pour la Tunisie d’imposer une carte biométrique. Plus encore, reste à savoir quelles mesures garantiront la sécurité de ces données? Ne risquent-elles pas d’être piratées? Ou pis encore, la structure internationale en charge du projet va-t-elle respecter les données personnelles? Et qui nous dit qu’elles ne seront pas transmises à d’autres organisations internationales? Ce qui est sûr, c’est qu’à l’heure actuelle aucune réponse à toutes ces questions n’a été donnée.