Le président de la Chambre syndicale nationale des fabricants des livres scolaires relevant de l’UTICA, Samir Kraba, appelle le ministère de tutelle à annuler l’appel d’offres international pour l’impression des livres scolaires tunisiens.
En effet, intervenant dans le cadre d’une conférence de presse organisée aujourd’hui 28 février, au siège de l’UTICA, le président de la Chambre a affirmé que les professionnels ont été stupéfiés du lancement de l’appel d’offres international par l’Etat. Par ailleurs, pour lui, cet appel d’offres ne garantit pas l’égalité des chances entre les professionnels tunisiens et leurs homologues étrangers. Surtout que les fabricants étrangers ne s’engagent pas à respecter les même contraintes imposées par le ministère de tutelle aux fabriquants tunisiens de livres scolaires.
Il rappelle, également, que ces livres importés bénéficient d’exonération de la TVA. Pour lui, cet appel d’offres est donc une menace aux entreprises qui opèrent dans le secteur. Des entreprises qui emploient 1200 personnes directement et 3000 personnes indirectement. « L’élève pourrait se retrouver sans livre scolaire l’année prochaine », lance-t-il.
Par ailleurs, Samir Kraba considère que cet appel d’offres favorisera les offres étrangères. Il affirme que la hausse vertigineuse des prix du papier à l’échelle mondiale est devenue une entrave pour l’activité. Notamment parce qu’il n’existe pas une exonération de TVA sur l’importation de la matière première. Il s’agit de l’encre, du papier et de la colle, matériaux très importants pour la fabrication du livre.
Il affirme que toutes les tentatives pour contacter les autorités de tutelle pour avoir une attestation d’exonération de TVA se sont soldées par un échec. Alors, l’intervenant appelle le Centre national pédagogique à fournir cette attestation.