Dans tous les pays, les femmes sont un pilier majeur de l’économie. En Tunisie, leur autonomisation sur le marché du travail reste faible. Aujourd’hui, la question que tout le monde se pose est de savoir comment garantir le travail décent des femmes rurales? Ainsi qu’une égalité parfaite dans l’approche genre en milieu rural? Toutes les réponses à ces questions font l’objet d’une étude. Y participent, via le FTDES, Kalthoum Kannou, Ismahane Ben Taleb et Soumeya Sandli.
L’étude s’intitule: « Afin de garantir le droit des femmes à accéder à l’héritage ». Elle met l’accent sur le milieu rural. Et une chose est sûre: cette étude pointe du doigt les obstacles que rencontrent ces femmes rurales. Et ce, dans l’accession à leurs droits de succession.
En effet, dans le domaine agricole, la femme perçoit moins d’argent que l’homme. On ne peut donc pas parler de développement économique si on ne change pas les mentalités.
Ainsi, notons que selon les derniers chiffres (2020) de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les femmes représentent environ 50% des travailleurs agricoles dans le monde. Elles ne bénéficient pas de privilèges au même titre que les hommes. Et notamment en matière de ressources financières.
L’une des choses les plus importantes soulignées dans cette étude est que le droit des femmes à l’héritage est l’un des droits appartenant à la protection économique. Il s’agit avant tout d’un droit économique par excellence.
Or, en milieu rural, les femmes doivent souvent faire la démarche pour demander leur héritage.
Il a été souligné également qu’une femme exclue de son droit d’hériter est une victime. Et par conséquent, il est important d’activer les exigences de la loi organique n°2017-58 relative à l’élimination des violences faites aux femmes.
En outre, l’étude met en lumière les problèmes et les obstacles auxquels les femmes sont confrontées.
Ainsi, il ressort clairement, parmi les 14 témoignages reçus, qu’il existe de nombreux obstacles auxquels les femmes sont confrontés. A titre d’exemple l’accès à leur droit à l’héritage, à l’éducation et à la reproduction sociale. Y compris l’accès au droit, à l’administration et à la justice en Tunisie.
Cela dit, on note que les obstacles liés à la difficulté d’accès résident dans la complexité des procédures et le manque de moyens financiers.
Qu’en est-il des recommandations?
Ce qui conduit à la mise en place d’un certain nombre de recommandations du FTDES, parmi lesquelles figurent:
- Un plaidoyer des défenseurs des droits des femmes en général et des femmes dans la communauté.
- Le rappel que le droit d’hériter est un droit économique et fait partie des droits de l’Homme.
- La volonté de mettre en place des campagnes de sensibilisation à travers les médias audiovisuels. Et ce, afin de mettre en avant les droits des femmes dans l’héritage.
Par ailleurs, les spécialistes ont tenu à utiliser une méthode simplifiée et facilement compréhensible. Ce travail nécessite la mise à disposition d’un système médiatique sophistiqué à travers lequel la coordination doit se faire avec les différentes parties.
En somme, priver les femmes en milieu rural de leurs droits à hériter est considéré comme une violence à l’égard des femmes. D’où l’importance d’élaborer une stratégie nationale pour l’éradiquer.