Le parti destourien libre (PDL) pointe du doigt « l’absence de transparence et le flou des négociations entre le gouvernement tunisien et les responsables du FMI ». Et ce, dans un communiqué rendu public, aujourd’hui 1er mars.
Le parti rappelle que ces négociations devraient aboutir à un accord. Lequel est capable de fournir les ressources financières prévues pour le budget 2022. Le PDL considère que les Tunisiens sont privés de savoir le contenu du prochain accord. Ainsi que de donner leur avis sur les propositions faites par le gouvernement en leur nom. Notamment en l’absence des cadres institutionnels élus dédiés à la discussion des choix.
Alors, le PDL met en garde contre la prolongation voulue des mesures exceptionnelles et la poursuite du règne individuel. « Pour réaliser les projets politiques et personnels du président de la gestion des affaires courantes. A un moment où la crise économique, politique et sociale s’aggrave », dixit le parti.
Par ailleurs, le Parti destourien libre pointe du doigt « les répercussions dangereuses de la révision à la hausse des prix des hydrocarbures ». Il considère en effet que cette décision augmentera le coût de production. Elle contribuera à la dégradation du pouvoir d’achat des citoyens.
En outre, le PDL considère que le gouvernement actuel s’est « formé suite à un décret présidentiel anticonstitutionnel. Et qu’il ne bénéficie d’aucun appui politique et social lui permettant de mettre en place un programme de réformes à court et à long termes. » Pour cela, le Parti destourien libre appelle à mettre en place des institutions élues pour adopter les réformes majeures.
De plus, le PDL tient le « président de la gestion des affaires courantes » pour responsable de la négligence des priorités économiques et financières. Et il l’accuse d’ignorer les répercussions des changements majeurs à l’échelle internationale. Ce qui provoquerait une explosion sociale.
Enfin, le parti annonce qu’il tiendra une manifestation de protestation à l’avenue Kheirreddine Pacha le 13 mars 2022 à 10h. Et ce, pour revendiquer un calendrier clair et officiel. Ainsi que pour demander la fin de la période exceptionnelle. Et ce, à travers la dissolution du parlement et l’appel à des élections législatives anticipées.