Premier impact du conflit entre la Russie et l’Ukraine: la hausse vertigineuse du prix du baril de pétrole. En effet, voici que le prix du baril dépasse le seuil des 110 dollars. Un niveau jamais égalé depuis 2014. Une évolution qui n’est donc pas sans avoir des répercussions sur l’économie tunisienne.
Soulignons tout d’abord que le ministère des Finances a élaboré la loi de finances 2022 sur un prix du baril de pétrole à 75 dollars. Or, à la lumière de la situation actuelle, l’écart de prix dépasse les 35 dollars. Et cela pourrait s’aggraver. Aussi, l’Etat est dans l’obligation de trouver des ressources additionnelles pour combler ce manque budgétaire.
D’ailleurs, la hausse successive et remarquable des prix des hydrocarbures contribuera à la dégradation du pouvoir d’achat en Tunisie. Aussi bien qu’à la hausse des coûts de production et au coût du transport.
Cependant, pour le moment, le gouvernement tunisien n’a pas dévoilé son plan pour combler le décalage entre l’hypothèse de la loi de finances 2022 et le prix actuel du baril.
Mais une chose est d’ores et déjà certaine, cette hausse du prix du baril impactera les entreprises qui verront leurs marges bénéficiaires baisser. De ce fait, elles se retrouveront dans l’obligation de réviser leurs prix à la hausse. Avec pour victimes collatérales les consommateurs qui en subiront de plein fouet les conséquences.