Le directeur du Centre arabe de recherche et d’analyse politique et sociale (Caraps) à Genève, Riadh Sidaoui, affirme que le vote de l’Assemblée générale des Nations unies, lors de sa 11ème session d’urgence sur la résolution exigeant le retrait des forces russes de l’Ukraine n’est pas contraignant; contrairement au vote lors du Conseil de sécurité.
Dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com, Riadh Sidaoui a indiqué qu’il s’agit d’un vote symbolique. D’ailleurs, il explique qu’aucun pays n’a le droit d’utiliser le veto à l’Assemblée générale. Et ce, contrairement au Conseil de sécurité.
Revenant sur le vote de la Tunisie, il estime que le président de la République a subi des pressions de la part des partenaires traditionnels de la Tunisie; notamment de l’Union européenne et des États-Unis. Dans le même sillage, il rappelle que l’armée tunisienne a reçu plusieurs aides de l’armée américaine. Et ce, depuis l’indépendance.
Ainsi, il considère que la Tunisie a agit d’une manière rationnelle dans ses relations avec les États-Unis et l’Union européenne.
Cependant, il affirme que l’opinion générale tunisienne est pro russe. Surtout que l’armée ukrainienne participait à la guerre contre l’Irak en 2003. Pour lui, la Tunisie s’est basée sur des critères rationnels dans ce vote et non sur des critères émotionnels. Et ce, malgré les bonnes relations entre la Tunisie et la Russie; notamment en matière de tourisme et d’éducation. Riadh Sidaoui considère aussi que le vote de la Tunisie ne peut pas impacter négativement sa relation avec la Russie.