Le président de l’Instance nationale de protection des données personnelles (INPDP), Chawki Gaddas, a renouvelé son appui au projet de la carte d’identité nationale (CIN) biométrique. Et ce avec des conditions.
Dans une déclaration à Shems fm, Gaddas a expliqué que le projet est très important. « On doit accélérer sa mise en œuvre. Cependant, le ministère de l’intérieur, comme dans tout le monde, ne peut pas protéger la base de données des citoyens. Car, il y a le risque du piratages ». a-t-il indiqué.
Il a ajouté que l’étude des risques conduit nécessairement au refus d’établir une base de données biométriques. « Je soutient la mise en place des données biométriques cryptés. Et ce en basant sur une puce sans contacte sans une base de donnée », a-t-dit.
Selon lui, il n’existe aucune relation entre la CIN et le passeport biométrique. Et ce contrairement, aux propos du ministère de l’Intérieur.
Par ailleurs, il a considéré que la vision du ministère de l’Intérieur de faire une base de données est contraire à l’article 49 de la constitution tunisienne relative aux droits des citoyens.
Il a aussi indiqué qu’on doit mettre en œuvre d’une loi qui expliquant les techniques et les détails de la CIN biométrique.
Un coût d’environ 130 dinars
D’un autre coté, le président de l’INPDP a affirmé que le coût de la CIN biométrique sera à la charge du citoyen. Il a expliqué que le coût de cette carte est estimé entre 30 et 40 euros, soit environ 130 dinars.
Chawki Gaddas a exprimé son regret quant au manque de continuité de l’État pour continuer à suivre ce gendre de projets.
Gaddes a, au final, souligné qu’il va communiquer avec le président Kais Saied à propos de ce sujet.