Tous les intervenants à la conférence de presse qu’organisait l’Association des intermédiaires en Bourse, aujourd’hui 7 mars, appellent tous les Tunisiens à souscrire à l’emprunt obligataire. Et ce, pour mobiliser plus de ressources financières pour le budget de l’État, dans une conjoncture économique critique.
Salah Sayel, le président du Conseil du marché financier, Bilel Sahnoun, directeur général de la Bourse de Tunis et Kaouther Bebia Ghomrasni, directrice générale de la Gestion de la Dette et de la Coopération Financière, au ministère des Finances soulignent l’importance d’une mobilisation citoyenne. Et ce, pour faire réussir l’emprunt obligataire 2022.
Lors de son intervention, Kaouther Bebia Ghomrasni s’est félicitée du bon déroulement de l’opération. Et ce, depuis son début, à savoir le 3 mars. Dans ce contexte, elle tenait à rappeler qu’il s’agit de la première tranche de l’emprunt obligataire national 2022. Elle correspond à 350 millions de dinars.
Cette opération s’inscrit dans le cadre de la loi de finances 2022. L’objectif étant de mobiliser des ressources de 19,9 MD, dont 7,3 MD sur le marché intérieur. Il s’agit de 1,4 MD à émettre sur quatre tranches.
En outre, la directrice souligne les efforts déployés par le ministère des Finances et l’AIB. Lors de son intervention elle confirmait l’importance de l’opération, dans un contexte critique. Ainsi, elle indique qu’il est possible pour tout citoyen d’y participer, à partir d’un montant de dix (10) dinars. Les Tunisiens résidents à l’étranger sont également concernés par l’emprunt obligataire. D’ailleurs, son département ministériel se penche sur un dispositif adéquat leur permettant de souscrire à l’emprunt en devise. Actuellement, ils ne peuvent souscrire qu’en dinars tunisiens.
Une opération win to win
De son côté, Salah Essayel, président du CMF soulignait l’importance de l’existence d’un marché actif et productif. Il relève également l’importance du marché financier et des intermédiaires en bourse dans la réussite de l’emprunt obligataire. L’intervenant indique que les intermédiaires en bourse ont participé à hauteur de 85% à l’emprunt obligataire national 2021; contrairement aux banques (15%).
Prenant la parole, le directeur général de la Bourse de Tunis s’attachait à l’importance des taux d’intérêts prévus pour l’emprunt obligataire 2022. Pour lui, il s’agit d’un facteur qui pourrait inciter les citoyens et les entreprises à participer. De même, il met en exergue l’importance du marché local par rapport au marché international; surtout avec les risques qui y existent.
Pour sa part, la présidente de l’AIB, Dalenda Bayou sollicite les Tunisiens à souscrire à l’emprunt national. Et ce, tout en considérant qu’il s’agit d’une opération win to win. En effet, elle fait savoir que son association demandera d’intégrer, dans la loi de Finances 2023, plus d’avantages aux personnes physiques. L’objectif étant d’inciter les personnes physiques à s’y impliquer.