Comme prévu, le président américain Joe Biden annonçait hier un embargo sur le pétrole, le gaz et le charbon en provenance de Russie.
« Les importations de pétrole russe ne seront plus acceptées », a tonné Biden. « Nous travaillons avec les Alliés pour réduire leur dépendance énergétique vis-à-vis de Moscou […] Avec les sanctions, le rouble vaut moins d’un centime. Le prix de l’essence va encore augmenter, mais avec les Alliés, nous débloquons des réserves stratégiques ». Ainsi ajoutait le président américain. Une ligne également suivie par la Grande-Bretagne, qui entend éliminer les importations de gaz et de pétrole russes, d’ici la fin de l’année.
Le secrétaire à l’Énergie britannique, Kwasi Kwarteng, le confirmait hier sur Twitter. En effet, il indiquait: « La transition laissera aux marchés, aux entrepreneurs et aux chaînes d’approvisionnement plus de temps que nécessaire pour remplacer les importations en provenance de Russie. Lesquelles représentent 8% des besoins britanniques […] En travaillant avec l’industrie, nous sommes convaincus que cet objectif pourra être atteint plus tard dans l’année. Ce qui donnera aux entreprises suffisamment de temps pour s’adapter. Afin d’assurer la protection des consommateurs », déclarait-il.
« Le gouvernement travaille avec les entreprises avec un nouveau groupe de travail sur le pétrole. Objectif: les aider à tirer parti de cette période pour rechercher des sources alternatives, ajoutait-il.
L’UE envisage de dire adieu au gaz russe
Par ailleurs, « les États de l’UE pourront taxer les bénéfices des énergéticiens jusqu’à 200 milliards d’euros en 2022. Et ce, pour compenser en partie les factures énergétiques plus élevées et ainsi plafonner le coût de l’énergie ». C’est ce que prévoit le nouveau plan européen présenté hier pour garantir que l’UE puisse se libérer au plus vite du gaz russe.
« Les États membres, confirme la Commission, peuvent envisager des mesures fiscales temporaires sur les bénéfices inattendus. Et, exceptionnellement, décider de retenir une partie de ces revenus pour les redistribuer aux consommateurs ».
Selon BFMTV, l’Union européenne cherche ainsi à réduire sa dépendance au gaz russe en diversifiant ses sources d’approvisionnement. L’Italie a déjà engagé des discussions avec l’Algérie. Tandis que l’Allemagne annonçait la construction de deux terminaux de gaz naturel liquéfié.
Moscou menace de fermer l’oléoduc vers l’Europe
Cependant, « la Russie pourrait couper l’approvisionnement en gaz transitant par le gazoduc Nord Stream 1 vers l’Allemagne ». C’est ce que craint le vice-Premier ministre russe Alexander Novak.
Après l’arrêt du gazoduc Nord Stream 1 et le nouveau plan présenté par l’UE pour s’affranchir du gaz russe; les rumeurs vont bon train sur l’arrêt de l’importation de pétrole décidé par les USA qui se préparent à interdire le pétrole et le gaz russes.
Le gouvernement de Londres s’apprête aussi à annoncer un plan visant à mettre fin progressivement à l’utilisation des combustibles fossiles russes. Downing Street fera donc une annonce sous peu, ont indiqué des sources gouvernementales.