La situation générale du pays, les circuits de distribution et la spéculation des produits de base subventionnés ont été au centre d’une réunion, tenue, mardi, au palais de Carthage, entre le président de la République Kaïs Saied et la cheffe du gouvernement Najla Bouden.
Le chef de l’Etat a souligné que ce « phénomène s’est propagé dans le pays. Il résulte de l’existence de réseaux organisés. Ils s’emploient à affamer les citoyens et à porter atteinte à la paix civile pour servir des intérêts politiques bien connus », selon ses expressions.
Par ailleurs, la réunion a été l’occasion de discuter de la consultation nationale et de débattre des moyens de permettre aux citoyens d’accéder gratuitement au réseau Internet à compter de demain jusqu’à dimanche prochain.
L’objectif étant d’assurer une grande participation à cette consultation. Cette décision vise aussi à contribuer à façonner l’avenir auquel aspirent les citoyens.
La lutte contre les circuits de spéculation doit être poursuivie sans relâche
Le président de la République Kaïs Saïed s’est rendu, mardi soir, au siège du ministère de l’Intérieur où il a été reçu par le ministre Taoufik Charfeddine et de hauts cadres du département.
Le Président de la République s’est déplacé dans la soirée du mardi au ministère de l’Intérieur. Le Chef de l’Etat a déclaré la guerre contre les « circuits d’affamation », en allusion aux spéculateurs.
Le chef de l’Etat a, en outre, appelé à « mener une guerre sans répit contre les spéculateurs qui visent à affamer les Tunisiens et à porter atteinte à la paix sociale ».
« La lutte contre les circuits de spéculation doit être poursuivie sans relâche et bien-entendu dans le cadre de la loi », a-t-il insisté.
Il a souligné qu’un décret présidentiel relatif aux circuits de distribution sera incessamment prêt pour fixer les objectifs de la lutte contre la spéculation et la monopolisation.
Saïed a, dans ce sens, appelé le ministère public à agir et à appliquer la loi contre « ces criminels » qui cherchent à semer le chaos dans toutes les régions du pays.
« Le pays n’a pas connu ce phénomène de spéculation en décembre 2010 et après le 14 janvier 2011, ce qui signifie que c’est une acte prémédité », a-t-il dénoncé.
Le président de la République a, toutefois, tenu à rassurer les Tunisiens que l’Etat poursuit sa lutte contre ces pratiques. « Des hommes et des femmes patriotes œuvrent dans le cadre de la loi. Et ce pour répondre aux besoins des citoyens et leur offrir une vie décente », a-t-il assuré.
Avec TAP