Le parti destourien libre (PDL) organise, aujourd’hui 13 mars 2022, une protestation au centre-ville de Tunis pour appeler à mettre fin à l’état d’exception et à l’élaboration d’un calendrier politique « clair et officiel » .
Dans cette protestation, la présidente du PDL, Abir Moussi, a critiqué de nouveau l’Union internationale des savants musulmans-Tunisie.
Dans ce contexte, plusieurs slogans hostiles aux dirigeants du mouvement islamiste Ennahdha ont été scandé.
En outre, Moussi a déclaré que « la marche d’aujourd’hui est un préambule des mouvements de protestation que le parti va lancer. Et ce, pour demander la fin de la l’état d’exception et aller vers des élections. Ainsi que pour dénoncer la situation économique du pays ».
Abir Moussi: Pas de programmes de réforme de l’économie tunisienne
Elle a également dénoncé « l’absence de programmes de réforme de l’économie tunisienne. Et ce, dans le cadre du budget de l’Etat pour l’année 2022 ». En soulignant particulièrement l’inexistence de projets de réforme dans le secteur agricole.
La présidente du PDL a considéré que cette protestation intervient pour sauver le peuple tunisien, face à de fortes difficultés économiques.
Dans ce contexte, elle a estimé que si « nous acceptons les décisions du président Kais Saied, nous perdrons l’État ».
Elle a noté que « les objectifs budgétaires et la réalisation d’une croissance économique globale ne sont pas réalisables en l’absence de sécurité et d’une justice indépendante, qui sont des garanties exigées par les investisseurs étrangers. »
Par ailleurs, elle a indiqué que le PDL refuse de cautionner tout processus à même de piétiner les droits des citoyens et restreindre les libertés collectives et individuelles. Ainsi que de « démanteler » les institutions de l’Etat.
En outre, elle a critiqué la consultation nationale électronique. En considérant que « cette consultation électronique est illégale. Il s’agit d’une « fraude méthodique ». Le parti refuse des élections qui falsifient la volonté du peuple. »
Dans une déclaration à l’économistemaghrébin.com, Fatouma, citoyenne Tunisienne de 72 ans a souligné que la consultation électronique n’est pas efficace. En soulignant que « normalement il faut s’adresser aux citoyens pour leur expliquer la consultation et ses objectifs. Mais aussi discuter avec eux ».
Elle a ajouté que « le mouvement d’Ennahdha et à sa tête Rached Ghanouchi ont causé la dégradation de la situation économique des Tunisiens ».
Alors que d’autres citoyennes considèrent qu’aujourd’hui la classe moyenne ne peut pas survivre à cause de la hausse des prix. En appelant, ainsi, à la fermeture de l’Union internationale des savants musulmans-Tunisie.