« J’ai pris la décision d’une opération militaire spéciale de démilitarisation et de dénazification de l’Ukraine. Pour que, libérés de cette oppression, les Ukrainiens puissent librement choisir leur avenir » (Vladimir Poutine).
L’enfer est pavé de bonnes intentions. De fait, la Russie décidait, le 24 févier, de passer à l’action, de bombarder l’Ukraine et de violer les frontières de son voisin. Elle conquérait le sud du pays et occupe déjà les faubourgs de la capitale Kiev.
Ainsi, pour l’heure, l’armée russe maintient son siège des grandes villes. Et déjà des chars russes parvenaient, jeudi 10 mars, aux portes nord-est de la ville de Kiev. Poursuivant donc leur manœuvre d’encerclement et une campagne de bombardements. A l’image de celle qui touchait mercredi 9 mars, un établissement abritant un hôpital pour enfants et une maternité à Marioupol. Lequel est un port stratégique sur la mer d’Azov (sud-est) qu’assiègent les forces russes, depuis dix jours. Pire qu’une guerre, nous assistons à une stratégie de destruction.
En effet, les bombardements se poursuivent tous les jours. Laissant des villes et des villages ravagés dont les populations sont terrorisées. Alors que les sirènes d’alerte demandent aux populations cibles de chercher des abris; le pilonnage n’épargne ni les hôpitaux, ni les maternités et encore moins les écoles. L’armée avance comme un rouleau compresseur. C’est une guerre totale.
La résistance héroïque des Ukrainiens
De leur côté, les populations des villes martyres se barricadent et organisent la résistance. La population s’entraine au maniement des armes. Elle ralentit l’avancée des troupes conquérantes. Mais les rapports de forces ne lui sont pas favorables. La prise de Kiev adviendra à plus ou moins brève échéance. Annonçant dans le même temps la chute du pouvoir.
Alors que l’armée russe continue de pilonner, de nombreux habitants fuient le pays. « Le nombre de réfugiés venus d’Ukraine – tragiquement – atteint aujourd’hui 2,5 millions. Nous estimons également qu’environ deux millions de personnes sont déplacées à l’intérieur de l’Ukraine« . C’est ce qu’indiquait le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi, dans un tweet, le 12 mars.
Risque grave, par ailleurs, l’Otan craint le recours de la Russie à l’arme chimique. Une telle action constituerait un « crime de guerre« déclarait dimanche, le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg. Il s’exprimait en ce sens, lors d’une interview du journal allemand Welt am Sonntag.
Pourtant, des faits significatifs et révélateurs démontrent le courage, la volonté de résistance et l’optimisme des combattants. A cet égard, les musiciens et chanteurs du fameux opéra baroque d’Odessa donnaient un concert en plein air, ce samedi 12 mars. Tandis que les sirènes retentissaient le matin-même dans la ville et que les bombardements n’avaient pas cessé la nuit sur la ville portuaire voisine de Mykolaïv. Cet évènement n’était pas sans rappeler le court concert de Kiev, le 7 mars dernier. Ce jour-là, l’hymne ukrainien retentissait également, cette fois-là, place de l’Indépendance.