La Directrice des programmes de la Fondation allemande Friedrich-Ebert-Stiftung (FES), Imen Chérif, a indiqué aujourd’hui que la politique d’austérité proposée par le Fonds monétaire international (FMI) pour alléger l’endettement public de la Tunisie n’est pas la véritable solution.
Lors d’une conférence sur « La Tunisie dans la spirale de l’endettement et l’austérité », la Directrice des programmes de la Fondation allemande Friedrich-Ebert-Stiftung a souligné que l’endettement public pourrait atteindre 86% du Produit intérieur brut (PIB). Et ce, en 2025.
Selon Imen Cherif, le programme de le FMI prévoit la révision de la masse salariale. Ainsi que la levée progressive de la subvention et la réforme des entreprises publiques. Cependant, il aggravera en contrepartie la crise socio-économique dans le pays.
Par ailleurs, elle a ajouté que dans un scénario contraire (absence du programme d’austérité), le taux d’endettement augmentera. Elle a considéré qu’il serait de l’ordre de 99% à l’horizon 2025.
« En comparant les résultats de deux scénarios, nous constatons que les risques socio-économiques issus d’un tel programme d’austérité sont beaucoup plus importants que la réduction des dettes », a t-elle souligné.
De son côté, la Directrice exécutive de l’Organisation « Al Bawsala« , Salma Jrad, a appelé à penser à des alternatives. Afin d’alléger la dette publique de la Tunisie. Tout en mettant l’accent sur la justice fiscale, qui permet de miser sur les ressources propres du pays.
Elle a également critiqué la question du désengagement de l’Etat. En mettant en exergue l’impact d’une telle politique sur les droits essentiels du Tunisien à bénéficier de services de qualité, notamment ceux de la santé et de l’éducation.
Avec TAP