Pour l’économiste et l’ancien ministre du commerce Mohsen Hassan, dans le contexte actuel, le président de la République est le garant de l’approvisionnement du marché en produits alimentaire et à la stabilisation des prix. Mohsen Hassan s’exprimait lors de son intervention sur les ondes radiophoniques d’Express FM, aujourd’hui 14 mars.
Mohsen Hassan affirme qu’il est inquiétant de résumer tous les problèmes de la distribution des produits alimentaires dans la monopolisation et la spéculation. Pour lui, l’État a contribué à la propagation de ce phénomène, à travers une faible législation et la faiblesse du contrôle économique.
L’intervenant indique que si on veut combler les besoins du peuple tunisien, il faut travailler sur plusieurs volets. En effet, il affirme que plusieurs procédures et mesures doivent être mises en place. Il recommande donc de rationaliser les importations. Pour expliquer son avis, il affirme que la Tunisie importe 84% de ses besoins de blé tendre et 40% de blé dur. Alors, l’économiste recommande de commencer avec la rationalisation des achats.
Pour lui, il n’est pas logique de laisser des établissement publics dédiés à l’achat des produits alimentaires et de première nécessité en situation financière critique. A cause de la mauvaise gouvernance et de mauvais choix. Il cite en ce sens l’Office des céréales, l’Office nationale de l’huile et la Pharmacie centrale de Tunisie (PCT); et encore d’autres. De ce fait, il appelle à les restructurer. L’économiste avance que l’Office des céréales doit à la BNA trois milliards de dinars. Alors que l’État a des engagement envers cet office de 2,8 milliards de dinars.
De son coté, la Pharmacie centrale de Tunisie doit donner aux fournisseurs étrangers 750 millions de dinars. Tandis que l’État et les hôpitaux publics n’ont pas honoré leurs engagements vis-à-vis d’elle. Par ailleurs, l’intervenant recommande un assainissement profond de ces établissements dédiés à l’achat. Ainsi que de les unifier dans un seul pôle dont la mission est d’acheter les produits alimentaires et de première nécessité.
La capacité de stockage
Pour lui, la Tunisie ne dispose pas suffisamment des capacités suffisantes pour le stockage. « Nos capacités de stockage dans le meilleur des cas ne dépassent pas les trois mois; surtout pour les hydrocarbures et les céréales. Il affirme que même en cas de baisse des prix du pétrole et des céréales à l’échelle internationale, la Tunisie ne dispose ni des moyens techniques, ni du budget, pour acheter des quantités importantes.
De ce fait, Mohsen Hassan recommande de dire toute la vérité au peuple tunisien. Mais aussi de réussir la saison des moissons, en assurant une bonne irrigation. Ainsi que de faciliter les crédits aux agriculteurs et réviser les prix d’achat des produits agricoles par l’État.