La récolte de blé, dont le pays est le premier exportateur mondial, a chuté de 30,9% par rapport à la même période en 2021.
Le ministère russe de l’Agriculture a annoncé hier lundi qu’il avait récolté 23 millions de tonnes de blé entre le début de l’année agricole, le 1er juillet 2021, et le 10 mars de cette année. Le volume est inférieur de 30,9 % par rapport à la même période entre 2020 et 2021. L’information provient de l’agence de presse russe RT.
D’autres productions agricoles du pays ont également enregistré des baisses sur la période. Comme le maïs (21,7 % de moins, soit 1,8 million de tonnes) et l’orge (34,7 %, soit 2,9 millions de tonnes).
Selon les données 2019 de l’OEC (Observatory of Economic Complexity), la Russie est le premier exportateur de céréales au monde. Avec une récolte équivalente à 8,14 milliards de dollars. Suivent les États-Unis (8,14 milliards de dollars). Puis, le Canada (5,97 $) et la France (4,54 milliards de dollars).
Mesure temporaire
L’Ukraine, qui est en guerre contre le Kremlin, arrive en 5ème position avec 3,11 milliards de dollars. Ensemble, ces pays sont responsables d’environ 30% de la production annuelle de blé.
Selon Tass, le ministère de l’Industrie et du Commerce du pays a restreint l’exportation de blé, de seigle, de maïs et d’orge jusqu’au 30 juin vers les pays membres de l’UEE (Union économique eurasienne). La vente de sucre blanc et de sucre brut a été suspendue jusqu’au 31 août.
L’UEE, formée par les anciennes républiques de l’Union soviétique, maintient un statut commercial spécial et est exemptée des quotas d’exportation russes. Outre Moscou, l’Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan et le Kirghizistan composent également le bloc.
Selon la vice-première ministre russe Victoria Abramchenko, le pays continuera cependant à fournir des licences d’exportation sur une base spéciale aux commerçants dans le cadre de son quota actuel. « Il s’agit d’une mesure temporaire pour maintenir les volumes dans le pays. Cela permettra de maintenir les prix et de couvrir les besoins des consommateurs nationaux et des sociétés de production ». C’est ce que déclarait Abramchenko par Telegram.