Les représentants de la campagne « Stop, vous nous avez assez endettés » ont appelé à renoncer à l’approche non participative adoptée dans l’élaboration du plan des réformes économiques et sociales en Tunisie. Lequel devrait être présenté par le gouvernement prochainement, au Fonds monétaire international (FMI).
Ces représentants dont le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), l’ONG Al Bawsala, ont revendiqué dans une déclaration publiée à l’issue d’une conférence sur l’endettement en Tunisie (les 14 et 15 mars 2022), davantage de transparence dans les négociations prévues entre la Tunisie et le FMI. Elles recommandent de faire participer les organisations de la société civile, les syndicats et les citoyens dans l’élaboration des réformes et du plan de relance économique de la Tunisie en cours de préparation par le gouvernement.
Les signataires ont aussi, appelé à abandonner le modèle de développement actuel. Et ce en faveur de politiques alternatives qui renforcent le concept de solidarité et de coopération.
Dans ce cadre, ils ont appelé l’État à jouer de nouveau, son rôle économique dans le programme de réforme. Et ces à travers l’impulsion de l’investissement public soulignant l’impératif de mettre en place des politiques alternatives fondées sur la justice fiscale et des politiques monétaires favorisant la relance de la croissance, et ce, en mobilisant un arsenal juridique adéquat, à même de lutter contre l’évasion fiscale.
Les signataires de la Déclaration ont revendiqué, en outre l’abrogation de la loi relative à l’indépendance de la BCT. Ils ont recommandé par ailleurs la protection et le développement du secteur public et des services de qualité. Notamment dans les domaines de la santé et de l’éducation. Ainsi que la garantie de la souveraineté alimentaire et énergétique du pays.
Ils ont jugé, aussi, indispensable de lancer un véritable dialogue social sur le modèle socio-économique à adopter. Et ce, avant même de commencer les négociations avec les bailleurs de fonds internationaux. La campagne « Stop, vous nous avez surendettés » a commencé mi décembre 2021 à l’initiative d’Al Bawsala et la FTDES.
Avec TAP