« La Russie risque de ne pas pouvoir payer, aujourd’hui, 117 millions de dollars qu’elle doit à des créanciers internationaux. Elle serait alors en défaut de paiement sur sa dette externe, mais les conséquences seraient limitées », rapporte France 24.
Un défaut de paiement de Moscou »n’est plus improbable », a averti Kristalina Georgieva, la directrice du Fonds monétaire international (FMI), dimanche dernier.
De leur coté, les principales agences de notation, Fitch, Standard & Poor et Moody’s, ont toutes rétrogradé la dette russe aux statuts d’investissement toxique, selon France 24. Signalant ainsi leur peu de foi dans la capacité de remboursement de l’État russe.
« Ce qui a pris le pouvoir russe par surprise, c’est la décision américaine de geler les avoirs en dollars de la Banque centrale russe ». Ainsi souligne Sergueï Popov, économiste à l’université de Cardiff, contacté par la même source.
La monnaie russe est actuellement en chute libre
Cette situation embarrassante pour la Russie, concerne un paiement de 117 millions de dollars qu’elle doit effectuer ce jour. Selon les analystes, Poutine pourrait s’en sortir en payant en roubles. Anton Silouanov, ministre russe des Finances, avertissait d’ailleurs que les dettes dues aux investisseurs des « pays qui se sont montrés hostiles envers la Russie seraient payées en roubles ».
De quoi donner des sueurs froides à ces créanciers internationaux. Puisque la monnaie russe est actuellement en chute libre. Ils pourront peut-être être payés en rouble l’équivalent de ce qui leur était dû en dollar un jour. Mais le lendemain cette somme versée vaudra probablement beaucoup moins, annote la même source.
Notons enfin que grâce à la Chine et au yuan, Moscou tentera d’éviter cette crise. Evénement que Micheal Spence, prix Nobel d’économie, ne donne pas avec certitude. Au contraire: « Il n’est pas possible de comprendre à quel point la Russie est proche du défaut. Il est clair que les sanctions financières portent un coup sévère à son économie déjà éprouvée », a-t-il déclaré hier. Poursuivant: « Un véritable échec pourrait vraiment renverser la guerre. Mais c’est terriblement difficile à prévoir car une série de facteurs techniques interviennent, dont beaucoup ne nous sont pas clairs… Il y a des pays qui résistent même dans des conditions très dures et qui ne font pas faillite. »