Moscou menace l’Italie de conséquences irréversibles en cas d’autres sanctions, selon ce qu’a déclaré hier Alexei Paramonov, du ministère russe des Affaires étrangères à l’agence Ria Novosti.
La réaction italienne n’a pas tardé. Le Ministre des Affaires étrangères italien, Di Maio, a réagi en ses termes : « Les provocations continues et répétées des autorités russes envers le gouvernement italien » ne « nous surprennent plus ». C’est ce que nous lisons dans un message du ministre sur son profil Twitter, après qu’un haut diplomate de Moscou a qualifié le ministre de la Défense de « faucon anti-russe ». « Le gouvernement russe, au lieu de passer des jours à menacer, arrête la guerre en #Ukraine qui cause la mort de civils innocents », a ajouté le ministère.
Lavrov : « J’espère un large accord sur la sécurité et la neutralité »
« Nous avons annoncé les objectifs que nous poursuivons en ce moment », a déclaré hier le ministre russe des Affaires étrangères Lavrov, « en ce qui concerne le dialogue interne en Ukraine, après tout, ce sera l’affaire des Ukrainiens lorsque l’opération sera terminée. J’espère qu’il se terminera par la signature d’un document complet sur les questions que j’ai mentionnées, telles que la sécurité, le statut neutre de l’Ukraine avec des garanties pour sa sécurité ». Lavrov a alors demandé à Kiev d’approuver des lois pour protéger la langue russe, l’éducation russe et les médias russophones, ainsi que des lois contre la « nazification » du pays. « Des lois similaires existent dans divers pays européens, dont l’Allemagne », a expliqué Lavrov, « c’est tout ».
Sur un autre plan, il a fait savoir que « Les États-Unis sont également prêts à faire des concessions à l’Iran et au Venezuela afin de donner une leçon à la Russie », a déclaré Serghei Lavrov.
Concernant la relation avec la Chine, Lavrov a expliqué : « À la lumière de la situation actuelle, la coopération bilatérale entre la Russie et la Chine « se renforcera. Bien sûr, je crois que l’interaction se renforcera, étant donné que l’Occident piétine chaque pilier du système international et nous, les deux grandes puissances, devons évidemment réfléchir à la manière de procéder ».
Dans une déclaration précédente citée par Interfax Lavrov a conclu que « La conduite occidentale confirme que ces pays ne sont pas des partenaires économiques fiables. ». La Russie reste ouverte à la coopération avec l’Occident – a-t-il ajouté – mais n’a pas l’intention d’entreprendre seule de telles initiatives.