« La prolongation du conflit aura un impact important sur la sécurité alimentaire ». Ainsi déclarait la directrice générale Kristalina Georgieva à un panel du FMI.
La guerre en Ukraine est comme un puissant tremblement de terre qui aura des répercussions sur toute l’économie mondiale. En particulier dans les pays pauvres, selon le directeur du Fonds monétaire international (FMI).
Ainsi, la guerre entraînera un ralentissement de la croissance et une accélération de l’inflation dans le monde. C’est ce que déclarait vendredi la directrice générale Kristalina Georgieva. Et ce, à un panel du FMI sur la stratégie du prêteur pour soutenir les pays fragiles et touchés par la guerre. Les pays, les entreprises et les ménages seront confrontés à des problèmes d’endettement plus graves. Après la flambée des prêts au cours de la première année de la pandémie, déclarait-elle.
En effet, l’Ukraine et la Russie représentent ensemble plus d’un quart du commerce mondial du blé; ainsi qu’un cinquième des ventes de maïs. Plus longtemps les forces russes resteront en Ukraine, plus longtemps les tracteurs et les moissonneuses-batteuses du pays resteront inutilisés. Menaçant donc la sécurité alimentaire au-delà de la région, poursuivait Mme Georgieva.
« Nous aurions des problèmes très importants qui seraient particulièrement difficiles pour les États fragiles […] Le monde a tendance à se concentrer sur les problèmes qui font la une des journaux. Et non sur ces conséquences de second et de troisième ordre », ajoutait-elle.
Des secousses de guerre sur l’économie mondiale
Alors, le FMI a le devoir de « maintenir cette image complète. Afin que nous puissions agir de manière préventive. Plutôt que de répondre à un coût beaucoup plus élevé au problème lorsqu’il se produit », concluait Mme Georgieva.
Rappelons que, dans un article de blog de la semaine dernière, les économistes du FMI ont exposé certaines des façons dont les secousses de la guerre pourraient se répercuter sur l’économie mondiale. Ils ont souligné les risques. Tels que les troubles dans des régions comme le Moyen-Orient et l’Afrique. Lesquels seraient causés par: la hausse des prix des denrées alimentaires; et les tensions budgétaires en Europe, où les dépenses en matière de sécurité énergétique et de défense devraient augmenter.