La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a publié ses projections sur l’impact de la guerre en Ukraine sur l’économie mondiale. En prédisant une aggravation rapide du scénario.
Les principaux impacts proviennent de la hausse du prix des denrées alimentaires, du carburant et des engrais. Le rapport de la CNUCED montre également une plus grande volatilité financière, une baisse des investissements pour le développement durable. Ainsi qu’une reconfiguration de la chaîne d’approvisionnement mondiale.
La secrétaire générale de la CNUCED, Rebeca Grynspan, a déclaré que la guerre en Ukraine a prélevé un lourd tribut sur la souffrance humaine. Elle provoque des chocs dans toute l’économie mondiale, menaçant les gains réalisés dans la reprise après Covid-19 et les progrès vers le développement durable.
La CNUCED fait part aussi de ses inquiétudes concernant les deux fondamentaux du marché des produits de base: la nourriture et le carburant. Car l’Ukraine et la Russie jouent un rôle clé sur le marché agricole. Ces pays représentant 53% du commerce mondial de l’huile de tournesol et 27% du commerce du blé.
D’ailleurs, l’évolution rapide de la crise est alarmante. En particulier pour les pays en développement. Au moins 25 pays africains importent plus d’un tiers du blé d’Ukraine et de Russie.
Mme Grynspan souligne également que la hausse des prix des denrées alimentaires et du carburant affectera davantage les personnes vulnérables. En exerçant une pression sur les familles les plus pauvres. La situation pourrait même augmenter la faim dans le monde.
FMI: l’économie ukrainienne se contractera de 35%
En outre, le FMI estime que l’économie ukrainienne se contractera de 35% à la suite de la guerre avec la Russie. C’est ce qu’a déclaré, le vendredi dernier, le directeur adjoint de l’Ukraine au FMI, Vladyslav Rashkovan.
« Sur la base de conflits militaires similaires, le FMI a mis au point une méthode de calcul des pertes préliminaires. Selon laquelle l’Ukraine perdra jusqu’à 35% de son PIB. Mais cela est basé sur la situation actuelle et la dynamique des derniers jours. Alors que nous n’avons pas la plus forte intensité de bombardements et qu’il y a un processus de négociation qui, purement théoriquement, pourrait aboutir à un résultat ». Ainsi déclarait-il.
Enfin, le gouvernement ukrainien estime, pour sa part, que le pays pourrait perdre jusqu’à la moitié de son économie; et ce, à la suite de la guerre avec la Russie.