Le Centre international pour la justice transitionnelle (ICTJ) a lancé cette année le « Wide Awake Art Contest ». L’événement se déroule à Tunis. Et ce, du 21 au 26 mars 2022.
Il s’agit d’un appel ouvert aux artistes libanais et tunisiens ainsi qu’à tous les artistes vivant au Liban ou en Tunisie. Et ce, pour une exploration du thème « Le Son de la dissidence ».
Ce concours est une opportunité pour les artistes qui documentent et commémorent l’histoire de leurs communautés de présenter leurs œuvres. Et ce, en période d’instabilité, de résistance ou de changement.
Ainsi, plus de 220 candidatures participent à ce grand événement. D’ailleurs, cet événement réunit des artistes tunisiens et libanais de différents domaines. A savoir: la peinture, la sculpture, la musique, la photographie, etc.
En outre, six finalistes ont été sélectionnés par un jury composé de noms prestigieux. Tels que Ashekman, Dorra Delila Cheffi, Mouna Karray, Paola Mounla et Reem Shadid.
Les artistes en question sont passés par plusieurs cycles d’évaluation. Ils se basaient sur la créativité, la maîtrise des techniques et la pertinence par rapport au thème du concours «Le Son de la dissidence ».
Les différentes récompenses des lauréats:
- 3000 USD pour la 1ère place;
-
2000 USD pour la 2ème place;
- 1500 USD pour la 3ème place;
-
1000 USD pour la 4ème place;
- 500 USD pour la 5ème place;
-
500 USD pour la 6ème place.
En outre, c’est la qualité exceptionnelle du travail fourni par les finalistes du « Wide Awake Art Prize » qui reflète l’immense talent de nos artistes prometteurs.
A cet égard, Paula Monla, membre du jury, déclarait: « J’étais très heureuse de voir des œuvres d’art de la Tunisie et du Liban défier les règles et les normes. Les deux pays traversent des moments difficiles. Et cela crée de nouvelles formes d’expression artistique, s’inspirant de la frustration d’une part; de l’espoir et la paix de l’autre. »
Les lauréats du Wide Awake Art Prize sont:
- Raoul Joseph Mallat: lauréat du grand prix du concours d’art du Centre international pour la justice transitionnelle, « WIDE AWAKE » au Liban et en Tunisie.
- Le deuxième gagnant est Becem Sdiri.
- La troisième gagnante est Christiane Ashouri.
- Le quatrième gagnant est Ahmad Ghaddar.
- Le cinquième gagnant est Firas El Hallak.
- La sixième gagnante est Ahlem Chihaoui.
Félicitations aux finalistes de Wide Awake 2022!
En outre, la cérémonie Wide Awake Art et la remise des prix aux lauréats se tenait à Tunis le 22 mars 2022. Un événement organisé par le Centre international pour la justice transitionnelle (ICTJ).
Les finalistes du concours ont donc été invités à célébrer leurs réalisations. Ainsi qu’à mettre en valeur leurs œuvres créatives dans un espace ouvert et inclusif pour les artistes et les militants de la société civile.
À l’honneur, discussions et partage des idées autour de l’importance du rôle de l’art. Et de sa capacité dans l’engagement des communautés à traiter des questions politiques ou sociales en Tunisie et au Liban.
D’ailleurs, le projet ne s’arrêtera pas là. En plus des prix, les artistes présélectionnés pourront partager et exposer leur travail avec un large public. Et ce, lors d’une exposition en ligne sur le site Web de l’ICTJ. Le Centre fera office d’accompagnateur dans la présentation et la promotion de leurs travaux sur les plateformes en ligne de l’ICTJ.
Wide Awake Art
Le lauréat du premier prix, Raoul Mallat, s’est exprimé après sa consécration. « Je suis honoré de la reconnaissance que mon travail « Amal » a reçu dans le cadre du concours du Wide Awake. Il est encourageant de voir que la voix des jeunes générations a eu l’opportunité d’atteindre un public plus large. « Amal » est une histoire inspirée des conditions des jeunes sans-abri, une réalité commune de notre temps. Ce sont des extraits des moments importants de la vie d’un individu, vivant dans un contexte de guerre ».
Les activités du Wide Awake Art se poursuivaient le 23 mars 2022. Avec un séminaire sur « l’Art & la Commémoration de garantie de non-répétition » à Gaafour, Siliana. Et ce, en partenariat avec l’association « Nabil Barakati, Martyr de la liberté ».