Les médecins brisent la loi du silence et dénoncent leurs conditions de travail.
Rim Abdelmalek, professeur en maladies infectieuses à l’hôpital de La Rabta, dresse un état des lieux de la situation du secteur de la santé. Et ce, lors de son passage sur les ondes de Shems fm, en ce vendredi 25 mars 2022.
Elle fait donc savoir que l’Etat tunisien ne considère pas le ministère de la Santé comme un ministère de souveraineté. Et ce, après en avoir réduit le budget.
En outre, elle met l’accent sur les difficultés que rencontrent les personnels médicaux et paramédicaux et les professionnels de santé; et ce, dans les établissements publics.
Ainsi, selon elle, il y a urgence à réformer. Et ce, à travers la nécessité d’augmenter le budget de la santé publique. Mais aussi en adoptant une bonne gouvernance. De même que la numérisation dans la gestion des établissements de santé. En outre, elle appelle à une révision des tarifs utilisés avec la CNAM, n’ayant pas été revus depuis 1996.
Et pour finir, elle souligne la nécessité de payer les cotisations des fournisseurs dues par les hôpitaux. Car les risques sont de taille; avec la possibilité de ne pas pouvoir recevoir de médicaments. Et ce, en raison du non-remboursement des dettes de ces fournisseurs. En d’autres termes, l’Etat est un mauvais payeur du fait que les fournisseurs n’ont pas été remboursés.
En somme, la situation du secteur de la santé demeure une source d’inquiétude. De plus, les débats n’en finissent pas de pointer les défaillances du secteur. Alors, n’est-il pas temps, et surtout depuis l’apparition de la pandémie, de trouver des solutions. Telles que par exemple la bonne gouvernance et la télémédecine. Mais également la numérisation du secteur; ainsi que revoir de fond au comble la Caisse nationale aux assurances maladies. Et si on en croit l’intervention de Rim Abdelmalek, il y a urgence à réagir; avant qu’il ne soit trop tard.