Pour le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, les jours à venir apporteront de bonnes nouvelles au niveau économique. Le syndicaliste intervenait lors de la réunion de l’Union régionale du travail de Kasserine, aujourd’hui 27 mars.
Faisant allusion à la guerre russo-ukrainienne, Taboubi affirme que « le malheur des uns fait le bonheur des autres ». Taboubi considère que cette guerre boostera les investissements dans tous les domaines en Tunisie.
« Ce n’est pas pour la beauté de nos yeux. Mais parce que la Tunisie déborde de main d’œuvre qualifié », lance-t-il.
Il considère que le pouvoir en place doit faire du secteur public la locomotive de l’investissement dans les régions. Il appelle à mettre en place une infrastructure attractive pour l’investisseur dans les régions. Noureddine Taboubi affirme qu’il existe une volonté pour booster le secteur des composants automobile dans les régions d’après ses discussions avec le président de la République et la cheffe du gouvernement.
Il a souligné l’importance d’instaurer un minimum d’équité et d’égalité entre les régions pour booster l’investissement dans les régions. Pour lui, les régions ont besoin d’une solidarité nationale et non uniquement de slogans.
« Notre combat n’est pas contre le président de la République ni contre la cheffe du gouvernement mais c’est un combat pour obtenir les droits sociaux », lance-t-il.
Le syndicaliste appelle le président de la République à dire toute la vérité aux Tunisiens. « Le gouvernement est désigné par un décret. Mais le président de la République est élu. Il est de son devoir de s’adresser aux Tunisiens et de leur dire où allons-nous », étaye-t-il. Il affirme que personne n’a le droit de mettre la main sur tous les pouvoirs.
Vers des solutions tuniso-tunisiennes
La centrale syndicale n’est pas contre l’obtention par le gouvernement de crédits auprès du Fonds monétaire international (FMI) » à condition de les rationnaliser pour le financement des projets de développement et d’investissement.
Taboubi a souligné dans une déclaration aux médias que la cheffe du gouvernement qui face face à de nombreux défis, a le droit de solliciter le soutien de l’UGTT, précisant que la centrale syndicale ne peut pas accepter le document présenté au FMI, ni lever les subventions compte tenu de la hausse du taux de chômage et de la pauvreté. Et d’ajouter: » C’est le gouvernement qui négociera avec le FMI et il devra assumera ses choix et non pas l’UGTT ». Taboubi a réitéré l’ouverture de l’UGTT sur la réforme du secteur public et sa restructuration, rejetant catégoriquement toutes tentatives de réduction ou de gel des salaires au vu de la détérioration du pouvoir d’achat des citoyens et la hausse des prix.
Il a appelé à la nécessité d’engager un dialogue pour trouver des solutions tuniso-tunisiennes. Et ce afin de faire sortir le pays de la crise et d’apaiser les tensions sociales.