L’expert en économie, Moez Hadidane, affirme que le gouvernement peut aboutir à un accord avec le Fonds Monétaire International (FMI). Et ce, « s’il y a la volonté de résister aux pressions sociales ».
Dans une déclaration radiophonique, M. Hadidane ajoutait que le discours du secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, annoncé hier, pourrait constituer un obstacle à l’aboutissement de l’accord entre le gouvernement et le FMI.
« D’une part, l’UGTT demande au gouvernement de faire des réformes. Et d’autre part, il refuse les siennes. Cela ne peut refléter que l’irresponsabilité », indique-t-il.
Par ailleurs, il considère que la réforme de la gouvernance, c’est-à-dire mettre en place des réformes dans les entreprises publiques, ne se fera qu’en motivant les salariés, selon le niveau de productivité. Sinon, ces établissements « obèrent les ressources de l’Etat ».
Par ailleurs, selon lui, le FMI recommande des réformes dans le secteur public. Et ce, afin que « l’Etat puisse faire face à un transfert estimé à cinq milliards chaque année pour aider ces institutions ».
Et de continuer: « Si l’UGTT veut nous introduire dans un système politique qui a échoué depuis les années 1990, c’est une autre affaire. »
De plus, l’expert souligne que le FMI veut aider la Tunisie. Et ce, contre la mise en place de réformes nécessaires. Lesquelles avaient déjà été recommandées par le FMI aux gouvernements précédents. Mais rien n’a été réalisé! C’est pourquoi, il a choisi de communiquer directement avec l’UGTT. A savoir, un des partenaires sociaux du gouvernement qui a un rôle déterminant dans le mise en place des réformes », poursuit-il.
Au final, pessimiste, l’expert relève également que la situation s’aggravera davantage. Appelant à la solidarité, il déclare que le bateau coulera si la Tunisie ne conclut pas un accord avec le FMI.