L’étau se resserre au sein du paysage politique. Plus encore, qui aura le dernier mot entre l’ARP dont les travaux sont suspendus depuis le 25 juillet à ce jour et la présidence de la République qui a décidé de geler l’ARP, il y a presque neuf mois.
Dans le paysage politique d’aujourd’hui, chacun recherche une légitimité. Aux dernières nouvelles, Rached Ghannouchi, le président de l’ARP gelé appelle à une plénière le 30 mars pour mettre fin aux mesures d’exception annoncées par le président de la République.
Ce qui veut dire que l’ARP et la présidence de la République, chacune de son côté cherche à instaurer sa légitimité aux yeux de tout le monde y compris de l’étranger.
Cela nous amènerait probablement à avoir un paysage politique similaire à celui libyen. La Libye actuelle se trouve avec deux parlements et deux chefs de gouvernement concurrents, chacun soutenu par des factions armées rivales. Si le scénario voit le jour en Tunisie, ce sera sera le chaos et le désordre. C’est la sonnette d’alarme qu’a tiré, la présidente du PDL Abir Moussi, lors de son meeting d’hier à Gabès.
Trouver une solution urgente
Elle a appelé le président de la République à trouver une solution urgente. A savoir dissoudre le Parlement et aller vers des élections anticipées. Et ce, dans le but de ne pas tomber dans un tel chaos.
Alors que d’autres dénoncent les agissements de Kaïs Saïed. Particulièrement d’avoir laissé les choses comme elles sont durant presque neuf mois après le fameux discours du 25 juillet. C’est ce qu’a dénoncé Faouzi Ben Abderrahmane, l’ancien ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle. Il s’est prononcé comme suit: « Ce qui se passe n’a aucune légitimité institutionnelle ni populaire. Le président ne compte pas s’arrêter là, il organise une consultation électronique qu’il pense utiliser comme référendum pour son projet anti démocratie représentative. »
Cela dit, les enjeux de la Tunisie sont multiples. Lutter contre la pauvreté, lutter contre le chômage, la précarité, plus encore lutter contre l’injustice et avoir plus de cohésion sociale et d’unité. Ce sont autant de facteurs qu’il faut soulever. Mais une chose est sûre: le réveil sera douloureux.