23 organisations patronales des pays francophones ont signé aujourd’hui 29 mars 2022, au siège du patronat tunisien UTICA, l’Accord de Tunis.
En effet, cette nouvelle alliance sera dotée d’une organisation permanente. Elle aura ainsi pour mission d’accélérer les flux d’affaires entre les entreprises francophones. Mais aussi de coordonner l’action francophone des organisations professionnelles les plus représentatives de chacun des pays et régions francophones membres. De même que d’établir des diagnostics partagés et d’être une force de propositions. Cette alliance regroupe 31 patronats.
Présente à la cérémonie, la cheffe du gouvernement Najla Bouden a estimé que « ce nouveau cadre de partenariat économique est d’autant plus nécessaire que notre aire francophone au nord comme au sud fait face à des défis de taille qui nécessitent davantage de convergence et de solidarité. Le tout sur fond de crise sanitaire, de conflit en Ukraine et de leurs ramifications socio-économiques ».
Dans le même contexte, elle cite les atouts de réussite. « Nous disposons de nombreux atouts favorisant la consécration d’un véritable espace de développement et de croissance. Outre le socle culturel et linguistique commun, notre espace représente un marché de plus de 500 millions de personnes et participe à hauteur de 16% du PIB mondial avec une moyenne de croissance annuelle de 7%. Il nous appartient donc plus que jamais de saisir ces opportunités et de mutualiser nos moyens en vue d’insuffler une dynamique économique à la Francophonie ».
Elle a recommandé de « focaliser davantage notre action économique sur des secteurs innovants et à forte valeur ajoutée tels que l’économie verte, l’économie bleue, les énergies renouvelables, le numérique, les infrastructures résilientes, la recherche-développement-innovation, la santé, l’agriculture durable et l’agroalimentaire ». Elle a souligné que les jeunes qui constituent un atout « représenteront d’ici 2060 les trois quarts de la population francophone ».
De son coté, le président de l’UTICA, Samir Majoul affirmait, lors de son intervention, que l’espace francophone a tout le potentiel pour devenir une chance pour ses habitants. Car « nous partageons une même langue, nous représentons 20% du commerce mondial, 16% du PIB mondial, 14% des réserves énergétiques et ministères ». Il cite ‘également, « une base commune, une démographie dynamique avec une population jeune et très bien formée ». Pour lui, l’objectif est bel et bien clair « porter une francophonie économique d’actions et de solution. Actions par et avec les entreprises privées que nous représentons et propositions sur des défis contemporains. Comme: la transition écologique; les relocalisations stratégique; le renforcement des infrastructures; et les transformations numériques ». II appelle également les membres de l’alliance à saisir l’opportunité du sommet de la francophonie à Djerba, en novembre prochain. « Nous organisons un forum économique et international en marge du sommet politique qui sera l’occasion de porter nos messages et propositions aux chefs d’Etat et gouvernements ».
De son coté, le président du syndicat patronal français, MEDEF, Geoffrey Roux de Bézieux a indiqué que cette initiative a comme objectif de promouvoir la francophonie économique. « Cest-à-dire la croissance dans les pays à travers les patronat; mais aussi les entreprises », lance-t-il. Il indique, dans le même sillage, que le terme francophonie économique n’existait pas avant; alors que la francophonie est axée sur l’éducation, la culture et la langue. « On s’est inspiré de ce qui existe en Commonwealth et on a choisi comme slogan prospérer ensemble », étaye-t-il. L’intervenant a exprimé son plaisir que la signature ait eu lieu à Tunis. Surtout que la Tunisie est l’un des pays fondateur de la Francophonie. Il a indiqué que sept groupes de travail ont bel et bien commencé à travailler. Il s’agit de: l’infrastructures et les grands projets; la libre circulation des biens, services et personnes; la transition écologique et RSE; les Finances banques, capital; la facilitation des investissements et Co-investissements; et la formation de la main d’œuvre et numérique.
La conclusion des travaux des sept groupes sera présentée lors de la prochaine réunion à Abidjan en octobre 2022 pour la tenue de la « REF Francophonie 22 ».