Le directeur du PAM (Programme alimentaire mondial), David Beasley a déclaré hier: « Le conflit ne décime pas seulement l’Ukraine et la région ». Soulignant qu’il aura « un impact mondial qui dépassera tout ce que nous avons pu connaître depuis la Seconde Guerre mondiale ». Il s’exprimait ainsi devant le Conseil de sécurité des Nations unies.
Selon David Beasley, 50% du grain acheté par le PAM ( Programme alimentaire mondial) provenait d’Ukraine. « Vous pouvez donc imaginer l’effet dévastateur que cela va avoir sur nos opérations ». « Les fermiers se trouvent sur les lignes de front », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le directeur du PAM a ajouté que la crise était aggravée par un manque de produits fertilisants en provenance de Biélorussie et de Russie. « Si vous n’utilisez pas d’engrais sur les cultures, votre rendement diminuera d’au moins 50%. Nous sommes donc confrontés à ce qui pourrait être une catastrophe dans les mois à venir », a ajouté David Beasley.
Le même jour, à l’ONU, la Russie était accusée d’avoir provoqué une « crise alimentaire mondiale ». « Le président russe Vladimir Poutine a commencé cette guerre. Il a créé cette crise alimentaire mondiale. Et il est celui qui peut l’arrêter ». C’est ce qu’a martelé la numéro deux de la diplomatie américaine Wendy Sherman. Et ce, lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation humanitaire en Ukraine.
De son côté, l’ambassadeur de France à l’ONU Nicolas de Rivière a enfoncé le clou. En jugeant que « l’agression de la Russie contre l’Ukraine augmentait le risque de famine à travers le monde ».
De fait, a rétorqué son homologue russe Vassily Nebenzia, « les véritables raisons des graves turbulences sur les marchés mondiaux de l’alimentation ne sont en aucun cas dues aux agissements de la Russie. Mais plutôt à l’hystérie incontrôlée des sanctions lancées par l’Occident contre Moscou« , rapporte F24.