Marcus Cornaro, l’ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie est revenu sur la visite d’hier de Olivér Várhelyi, commissaire chargé de la politique de voisinage et de l’élargissement. Et ce, lors de son passage sur les ondes de Mosaïque fm, en ce mercredi 30 mars 2022.
Marcus Cornaro a mis l’accent sur les prochains rendez-vous que la Tunisie devrait entamer d’ici 2027. Il rappelle que l’UE mobilisera autour de 4 milliards d’euros pour des investissements et pour ramener la croissance économique et l’emploi en Tunisie. Et ce, en mettant l’accent sur l’importance du numérique, de la connectivité, des énergies renouvelables ainsi que l’économie verte.
Par ailleurs, l’ambassadeur de l’UE en Tunisie a souligné qu’il y aurait 200 millions d’euros supplémentaires qui seront décaissés au profit de la Tunisie afin d’appuyer plusieurs programmes en cours. Il en va de même pour 20 millions dans les semaines à venir et pour faire face à la flambée des prix des blés et des céréales liées à la crise entre l’Ukraine et la Russie.
En outre, si l’accord avec le FMI est engagé, l’UE accordera 300 millions d’euros à la Tunisie aux projets macro-économiques.
L’importance du respect de l’équilibre transitionnel
Au delà des chiffres annoncés, Marcus Cornaro souligne l’importance du respect de l’équilibre transitionnel. Et ce à travers un retour d’un parlement, qui selon lui, figure parmi les points essentiels de la feuille de route.
Il estime que le partenariat entre l’Union européenne et la Tunisie demeure solide, et l’a toujours été.
Evoquant la question de la migration irrégulière, l’ambassadeur de l’Union européenne souligne que la relation entre la Tunisie et l’Europe en matière d’immigration ne repose pas uniquement sur une approche sécuritaire. Tout en déclarant: « l’Union européenne a soutenu des projets sociaux en Tunisie afin de créer des emplois qui limiteraient la migration irrégulière. »
Rappelons qu’en date d’hier la rencontre d’Olivér Varhely avec le président de la République, Kais Saied, a mis également l’accent sur le Nouvel Agenda pour la Méditerranée, proposé, depuis un an par l’UE et qui comprend un plan économique et d’investissement pour stimuler la reprise socio-économique à long terme dans la région.
En somme, l’intérêt commun est de miser sur un partenariat win-win alors que la situation d’aujourd’hui est loin d’être le cas pour certains acteurs politiques du pays.