Une mission du Fonds Monétaire International en visite à Tunis les 23–25 mars a eu, selon le FMI, des discussions fructueuses sur le programme de réforme des autorités tunisiennes. Les discussions ont également porté sur les retombées de la guerre en Ukraine. Celles-ci posent des défis importants pour les pays du monde entier, y compris la Tunisie, juste au moment elle émerge de la pandémie.
La mission du FMI a rappelé que la Tunisie fait face à des défis structurels majeurs qui se manifestent à travers des déséquilibres macroéconomiques profonds, une croissance très faible malgré son fort potentiel, un taux de chômage trop élevé, un investissement trop faible, et des inégalité sociales. A ces défis structurels s’ajoutent aujourd’hui l’impact de la crise sanitaire et de la guerre en Ukraine.
Selon le FMI, le programme de réforme des autorités tunisiennes vise à combler d’une manière durable et équitable ces défis, bien à court terme pour atténuer les répercussions de la guerre en Ukraine sur l’économie ainsi qu’à moyen terme, pour assurer une croissance plus forte, durable et inclusive et une meilleure protection sociale.
Dans ce contexte, le programme vise aussi à créer de l’espace budgétaire afin de financer des projets d’investissement public et d’augmenter l’enveloppe des dépenses sociales.
Le FMI considère qu’une réduction consciencieuse du déficit budgétaire à travers une fiscalité équitable, une stricte maîtrise de la masse salariale, un meilleur ciblage des subventions, et une réforme profonde des entreprises publiques est essentiel pour la résorption des déséquilibres macroéconomiques, ainsi que pour améliorer l’efficacité du secteur des entreprises publiques et rétablir la compétitivité de l’économie tunisienne.
Des initiatives visant à renforcer la concurrence et le climat des affaires seront également critiques. Et ce afin de libérer le potentiel de croissance du pays et la création d’emplois.
Le FMI a rappelé qu »il a apporté son soutien à la Tunisie pour faire face à la pandémie de Covid-19 et dans cet environnement international particulièrement difficile.
Et d’ajouter: « Aujourd’hui nous restons engagés aux côtés des autorités dans leurs efforts de réformes économiques et sociales au bénéfice de la population. Dans ce contexte, la mission a permis d’avancer davantage notre dialogue technique avec les autorités tunisiennes ».