Dans un communiqué rendu public, aujourd’hui 31 mars, le Bureau exécutif du mouvement Ennahdha a affirmé son refus catégorique de la décision présidentielle. Cette dernière ayant trait à la dissolution de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
En effet, le Mouvement Ennahdha considère que la dissolution de l’ARP est une nouvelle violation de la Constitution. L’article 80 de la Constitution affirme que l’ARP ne peut pas être dissoute, rappelle-t-il.
D’ailleurs, il considère que la plénière tenue à distance, le 30 mars, à laquelle 121 députés ont assisté, est une plénière légale et légitime.
En outre, le Bureau exécutif du mouvement a salué le vote de 116 députés en faveur de l’annulation des mesures exceptionnelles. Il considère en effet que le gel des travaux de l’ARP a porté atteinte au peuple tunisien.
« La famine menace notre peuple. Et la faillite menace notre Etat. Car l’investissement national et extérieur, la coopération avec les Etats, les institutions financières internationale et les bailleurs de fonds nécessitent l’existence d’institutions constitutionnelle légitimes et une stabilité politique ». C’est encore ce qui ressort du communiqué du bureau.
Dans ce sens, il tient le président de la République pour responsable de la dégradation de la situation socio-économique. Et il appelle donc à ne pas impliquer les institutions de l’Etat dans n’importe quel conflit pour des règlements de comptes politiques.
Par ailleurs, il estime que l’aggravation de la crise impose encore le besoin d’un dialogue national global. Tout en précisant que ce dialogue ne doit exclure personne. Pour le mouvement, l’issue du dialogue est un gouvernement de sauvetage économique. Et ce, pour préparer le pays à des élections législatives et présidentielle anticipées. L’objectif étant est de sortir le pays de la crise qui dure depuis 25 juillet 2021, dixit le Mouvement Ennahdha.