« Dollar good bye »: c’était le titre d’un journal russe pro Poutine, le Moskovskij Komsomoletz, il y a deux jours. En réalité, l’idée de demander le paiement en roubles du gaz vacille déjà face à l’opposition des gouvernements européens. La menace s’est déjà en partie dégonflée hier lorsque le Kremlin a annulé l’ultimatum.
Les pays de l’UE, qui pendant ce mois de guerre émettaient un chèque de 20,8 milliards d’euros pour payer l’énergie russe, ont rejeté le paiement du gaz en roubles. Le qualifiant de « violation unilatérale manifeste et inacceptable des contrats existants ». En effet, il y a une grande zone grise, il manque des détails des deux côtés, aujourd’hui. Les contrats étaient signés par des entreprises privées européennes qui, en l’absence d’interdictions légales, pouvaient décider de payer en roubles. Puisant ainsi dans les réservoirs de devises russes auprès de leurs contreparties énergétiques non bloquées par des sanctions (par exemple Gazprombank et Sberbank).
Selon des experts en la matière, une éventuelle mesure législative européenne complexe est nécessaire. Et ce, pour transformer l’interdiction des paroles en actes. Mais cela ne va pas dans cette direction.