Nous avons rarement vu ces derniers temps une position aussi confortable que celle du Trésor aujourd’hui. Il affiche un solde créditeur de 2 650 MTND. Tous les fonctionnaires ont été déjà payés et aucun remboursement de taille n’est programmé pour ce mois d’avril à l’échelle interne.
Cette belle somme dont bénéficie le Trésor provient de l’encaissement cette période des impôts sur les bénéfices des sociétés, des déclarations mensuelles de TVA et du paiement de la taxe de circulation (vignette) pour les immatriculations impaires et dont le deadline est prévu pour le 5 avril.
A cela, il faudra ajouter les 1 000 MTND que le Trésor devra encaisser le 5 avril par suite de l’adjudication réussie de BTC 52 semaines du 29 mars 2022.
L’Etat pourra ainsi disposer d’une bonne marge de manœuvre pour ce mois d’avril. Vu qu’il coïncide avec le mois de ramadan, il devra respecter son habitude de payer plus tôt les salaires des fonctionnaires afin de donner un coup de pouce au commerce intérieur. De plus, il y a les transferts sociaux qui s’intensifient avec ce mois saint.
Situation maîtrisée à court terme
Par ailleurs, cette position laissera le Trésor tranquille pour préparer les échéances à venir au mois de mai. En effet, le 9 mai, il y aura le remboursement d’une ligne de BTA de 810,661 MTND. Deux jours plus tard, soit le 11 mai, l’Etat remboursera deux lignes de BTC : une de 13 semaines (846,800 MTND) et une de 26 semaines (100 MTND). Enfin, le 25 mai, il y aura le remboursement d’une autre ligne de BTC de 29,300 MTND.
De plus, le focus sera davantage mis sur la dette extérieure. En avril, il y aura le paiement de la dernière échéance du prêt qatari (250 millions de dollars); ainsi qu’une tranche du prêt du Fonds Monétaire Arabe. En mai, il y a le remboursement d’une tranche de la dette FMI (paiement total annuel de 127 millions de dollars). De même qu’une partie des prêts syndiqués en devises auprès des banques tunisiennes (145 millions d’euros). Donc même si la situation est plutôt maîtrisée à court terme, le Trésor ne chômera pas.