Une source gouvernementale libanaise apporte des précisions sur les déclarations du vice-Premier ministre SE Al-Shami. Ce dernier évoquait en effet « la faillite du Liban et de la Banque centrale du Liban ». Elle déclare donc que ces propos interviennent dans le cadre de négociations qu’il entreprend avec le FMI. En vertu desquelles le Liban demande l’aide du Fonds pour l’aider à remplir ses obligations.
Par conséquent, cette déclaration n’est « pas une annonce officielle » de la faillite du Liban. La même source a déclaré, dans une déclaration à CNN en arabe, que toute position du gouvernement à cet égard est d’abord présentée au Conseil des ministres. Elle est ensuite annoncée par le Premier ministre Najib Mikati, qui représente le gouvernement. La source a aussi ajouté que les déclarations d’Al-Shami « n’ont aucun statut officiel. Elles n’expriment pas l’opinion du gouvernement ».
Dans le même temps, le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salameh, a déclaré, dans un communiqué, que « ce qui circule sur la faillite de la Banque centrale est incorrect ».
Un accord avec le FMI?
M. Salameh a ajouté: « Les pertes sont traitées dans le plan de redressement actuellement préparé par le gouvernement libanais en coopération avec le Fonds monétaire international. Malgré ces pertes, qui ont affligé le secteur financier au Liban, la Banque du Liban continue d’exercer son rôle confié. Et ce, en vertu de l’article 70 de la loi monétaire et de crédit. Elle continuera à le faire.
Rappelons que M. Al-Shami avait déclaré hier dans la matinée, lors d’un entretien avec la chaîne libanaise Al-Jadeed, qu’il y avait eu de grands progrès dans les négociations avec le FMI.
Puis, il répondait à une question sur l’existence d’une différence entre les points de vue de la Banque du Liban et du gouvernement sur la répartition des pertes. Ainsi M. Al-Shami affirmait qu’il s’attend à parvenir à un accord prochainement.
A cet égard, M. Al-Shami a expliqué que « la répartition des pertes s’effectuera entre les autorités concernées, l’État, la Banque du Liban, les banques et les déposants ». Il a déclaré: « L’État et la Banque du Liban sont un secteur public. Leurs capacités sont très réduites. Malheureusement, j’entends beaucoup dire que l’État est en faillite, tout comme la Banque du Liban. Nous voulons donc parvenir à un résultat en indemnisant au maximum les déposants. »