La semaine a débuté ainsi: le dollar a commencé à se négocier sur une base d’appréciation, tiré par la hausse des rendements du Trésor; avec des attentes de hausses rapides des taux d’intérêt américains. À l’inverse, les discours sur l’embargo européen sur le gaz russe ont maintenu l’euro en berne.
Il semble y avoir un élan pour au moins discuter d’un embargo sur les importations d’énergie. Ce qui entraînerait probablement une hausse des prix, la Russie fournissant environ 40% des besoins en gaz de l’Europe. Alors, qu’en sera-t-il de l’impact sur l’euro?
« Des nouvelles de guerre négatives ou une nouvelle hausse des prix de l’énergie pourraient voir l’EUR/USD autour de 1,0800 $ ». Ainsi déclaraient les analystes de la Commonwealth Bank of Australia, dans un communiqué. Fait confirmé, puisque la monnaie communautaire, sous pression en raison des inquiétudes concernant les dommages économiques du conflit, a glissé hier de 0,38% contre le billet vert. Et ce, pour s’échanger à 1,1011$, hier vers midi.
Même avertissement pour Ulrich Leuchtmann, de la Commerzbank (Allemagne). En effet, il déclare: « Plus de sanctions signifie évidemment aussi que le risque de coupures de courant en Europe augmente. Soit à cause de nos propres sanctions; soit parce que la Russie pourrait activer ses contre-sanctions plutôt que de simplement changer sa façon de payer le gaz naturel. À mon avis, la possibilité d’une faiblesse significative de l’euro augmente. »