Le ministère des Affaires étrangères, de la migration et des Tunisiens à l’étranger a exprimé mardi sa consternation. Et ce, devant la déclaration faite par le président turc Recep Tayyip Erdogan sur la Tunisie. Ainsi, le département ministériel rejette toute tentative d’ingérence dans les affaires intérieures du pays.
D’ailleurs, le ministère des Affaires étrangères a estimé dans une déclaration publiée mardi soir, que la déclaration du président turc Erdogan constitue « une ingérence inacceptable dans les affaires intérieures de la Tunisie et vient contredire les liens fraternels qui unissent les deux pays et le principe du respect mutuel dans les relations entre les pays ».
Erdogan avait exprimé dans un communiqué « ses regrets de la décision de parlement après la session plénière tenue le 30 mars et l’ouverture d’une enquête judiciaire contre les députés ».
La Tunisie tient à l’indépendance de sa décision nationale, lit-on dans le communiqué du département ministériel. De ce fait, elle rejette toute tentative d’ingérence dans ses affaires et dans les choix de son peuple. Elle refuse, également, la remise en question de son processus démocratique. La Tunisie « tient aux principes de sa politique étrangère. Et à édifier avec les pays frères et amis des relations étroites fondées sur la coopération, la concertation et la confiance mutuelle », lit-on également dans le texte.
Le département a ajouté que « la Tunisie est un pays libre et indépendant et que son peuple en est le souverain et est le seul autorisé à choisir la voie à même de lui garantir la liberté réelle qui préserve sa sécurité et sa dignité, renforce ses acquis et rompt avec la démocratie formelle ».
Le chef de l’Etat Kaïs Saïed a reçu, mardi, le ministre des Affaires étrangères Othmane Jarandi. Kaïs Saïed a exprimé à cette occasion son refus de toute ingérence. Et ce, dans les affaires intérieures de la Tunisie.
Avec TAP