La France fait face à une répétition de la confrontation électorale de 2017 entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, avec Macron toujours le favori, mais dans une course beaucoup plus serrée, selon les sondages d’opinion avant le premier tour de scrutin de dimanche.
Il y a cinq ans, Macron avait battu Le Pen avec 66,1% des voix au second tour, les électeurs de tous bords soutenant le nouveau venu centriste pour vaincre le candidat d’extrême droite.
Les sondages d’intention de voter pour le second tour désignent toujours Emmanuel Macron comme le vainqueur contre Le Pen, comme cela s’est produit au second tour de 2017. Cependant, avec un score beaucoup plus étroit.
Les derniers sondages confirment le recul du candidat centriste dans la préférence électorale, après une forte croissance au début de la guerre en Ukraine. Plus qu’au premier tour, où il est toujours en tête avec 27-28 % des intentions de vote, le parti de Macron s’inquiète de la montée en puissance de Marine Le Pen au second tour, prévu le 24 avril.
Les élections françaises
Désormais, un sondage réalisé par OpinionWay et Kéa Partners ce lundi à prédit une marge de victoire beaucoup plus étroite au deuxième tour de 53% à 47% pour Macron.
Le chef de l’Etat, qui a retardé son entrée en campagne électorale en raison de la guerre en Ukraine, a d’abord conforté sa préférence dans les sondages face à la réponse occidentale à la guerre en Ukraine. Pourtant, Macron a vu sa principale rivale, Marine Le Pen, regagner du soutien ces dernières semaines.
La cheffe de file du parti Réunion Nacional (RN) a concentré sa campagne loin des métropoles, visitant des villes où les électeurs se sentent souvent délaissés. La candidate d’extrême droite oriente son discours vers le pouvoir d’achat, principale préoccupation des Français dans ces élections, un enjeu accentué par les conséquences économiques de la guerre en Ukraine.
Dans la dernière ligne droite de la campagne, Macron fait toujours face à une polémique provoquée par le recours massif par la puissance publique aux sociétés de conseil. Il tente aussi de se détacher d’une image de « président des riches », familier du monde de la finance.
Marine Le Pen, qui a cherché à assouplir des positions plus radicales pour plaire à l’électorat et s’est réorientée sur l’échiquier politique après l’émergence d’un autre candidat d’extrême droite, Eric Zemmour, se dit « sereine » à la veille de l’élection.
Jean-Luc Mélenchon, qui dirige actuellement le mouvement connu en France sous le nom d’Union populaire, est en troisième position avec environ 15 % d’intentions de vote, selon le dernier sondage.