Selon le Groupement des (Fruits GIFruits), les exportations des agrumes en termes de valeur ont diminué de 10%. En enregistrant 28,3 millions de dinars cette saison contre 31,5 millions de dinars l’année écoulée. Ainsi qu’une chute au niveau du volume de 24,8%. Lesquels passent de 11647 tonnes en 2022 à 15490 tonnes en 2021. Il convient de noter que les agrumes représentent 0,6% (en valeur) des exportations alimentaires totales en 2021.
Selon une note d’analyse publiée par l’ONAGRI, la saison d’exportation des agrumes, notamment la variété maltaise a démarré le 15 janvier 2022. Soit avec un retard d’une semaine comparant à la saison précédente.
Ainsi, ce retard est considéré comme un facteur parmi les facteurs influant la chute des exportations. En effet, ces dernières passent à 10 458 tonnes; contre 13799 tonnes l’année précédente à la même période. Soit une baisse de 24,2%.
La France, premier importateur
La France demeure donc le premier importateur de la maltaise; soit 99% du total des exportations. En tout, elle a importé 8747 tonnes jusqu’au 04 avril 2022; contre 10 293 tonnes l’année dernière. Soit une baisse de 15%.
En termes de valeur, les exportations vers la France ont enregistré aussi une légère baisse d’environ 5% par rapport à l’année dernière. Soit 21,3 millions de dinars en 2022, contre 20,3 millions de dinars en 2021. La part du marché français dans les exportations totales en termes de valeur a augmenté pour passer de 64,5% en 2021 à 75,3% en 2022.
Marché européen: forte concurrence turque et égyptienne
Pour ce qui est du marché libyen, qui absorbe cette année 23,7% des exportations d’agrumes tunisiens, il a connu une régression en termes de quantité de 44,5%. On note un recul de 37,2% en termes de valeur passant de 9,1 millions de dinars en 2021 à 5,7 millions de dinars en 2022. De plus, une diminution de la part du marché libyen dans les exportations totales en termes de valeur est marquée cette année. Elle passe ainsi de 29,1% en 2021, à 20,1% en 2022.
Par ailleurs, depuis trois ans les exportations vers le marché russe (169,4 tonnes exportées en 2019) et africain (BurkinaFaso) sont suspendues. Et ce, bien qu’ils représentent de véritables potentiels d’exportation. En plus d’autres marchés européens sont aussi absents comme le marché italien et anglais.
Selon GIFruits, la raison revient surtout à l’âpre concurrence de la part de l’Egypte et de la Turquie. Ces pays représentent les premiers fournisseurs mondiaux d’oranges et premiers exportateurs globaux de mandarines. Avec un meilleur avantage compétitif en terme de prix, notamment sur le marché européen.