Près de mille manifestants anti-Saïed se sont rassemblés, ce dimanche, devant le théâtre municipal à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis. Et ce suite à l’appel du mouvement Ennahdha et de l’initiative « Citoyens contre le coup d’Etat ».
Présent, ce dimanche, à la manifestation anti-Saied sur l’avenue Bourguiba à Tunis, Ahmed Nejib Chebbi, homme politique et défenseur des droits de l’homme a appelé à la formation d’un « Front de salut national » qui regroupe toutes les forces politiques et civiles, sans exclusion aucune.
Ahmed Néjib Chebbi et Jawher Ben Mbarek s’expriment
Ainsi il a plaidé pour la mise en place d’une feuille de route claire. Ce qui permet de soustraire le pays d’une crise politique, économique et sociale sans précédent, selon ses expressions.
Au cours de ce mouvement de protestation, Chebbi a dénoncé ce qu’il a qualifié de « coup d’Etat » mené par le président Kais Saied contre la Constitution tunisienne. Tout en soulignant qu’elle est « l’une des meilleures constitutions contemporaines ».
Pour sa part, Jawhar ben M’barak, homme politique et l’un des fondateurs de l’initiative « Citoyens contre le coup d’État » a déclaré : « Nous rejetons encore une fois toutes les décisions de Kais Saied qui ont été invalidées en session plénière de l’assemblée des représentants du peuple, le 30 mars dernier. De ce fait, nous poursuivrons la lutte contre toute autorité putschiste pour rendre le pouvoir au peuple…
Ben Moubarak a dénoncé les mesures de » restrictions qui a-t-il dit avaient empêché un grand nombre de Tunisiens venant de plusieurs régions du pays d’accéder à l’avenue Bourguiba à Tunis ».
Pour l’homme politique Habib Bouajila, l’Union générale tunisienne du travail, la Ligue tunisienne des droits de l’homme et l’Ordre des avocats de Tunisie doivent dénoncer le « coup d’Etat du 25 juillet » et rejoindre la position de la rue tunisienne.
De son côté, Me Abderrazek Kilani a fustigé « la détermination du président de la République Kaïs Saïed à légitimer et à justifier son coup d’Etat, à suspendre la Constitution, à traquer les civils devant les tribunaux militaires, à dissoudre le parlement et à renvoyer ses élus devant la justice pour « complot contre la sûreté de l’Etat. »
Présente sur les lieux, la députée du parlement dissous, Samira Chaouachi a réitéré l’attachement des élus à « leur parlement démocratiquement élu ».
Les manifestants souhaitent la reprise des activités du Parlement
Par ailleurs, les manifestants réclament la reprise des activités du Parlement, la fin de suspension de la Constitution, la formation d’un gouvernement de Salut national, et le renoncement aux décisions prises par le président Kais Saied, depuis le 25 juillet 2021.
Il convient de rappeler qu’un dispositif sécuritaire renforcé a été constaté, ce dimanche, sur l’avenue Habib Bourguiba à Tunis, à l’occasion de la manifestation anti-Saïed à laquelle ont appelé le Mouvement Ennahdha et l’initiative » citoyens contre le coup d’Etat « .
Les piétons se dirigeant vers l’avenue Habib Bourguiba et les voies annexes ont été fouillés par les forces de l’ordre, sans aucun incident majeur.
Des barricades métalliques étaiennt installées à l’entrée de plusieurs artères dont la rue de Rome, la rue de Grèce, l’avenue de Paris et l’avenue Habib Bourguiba alors que des ambulances étaient garées près de la place Ibn Khaldoun.
Avec TAP