La banque suisse s’attend à ce que l’économie vénézuélienne bondisse de 20% cette année.
L’économie vénézuélienne est sur le point de croître d’un cinquième en 2022, car une augmentation de la production de brut déclenche un rebond spectaculaire du PIB du pays, qui a connu une baisse spectaculaire en raison des sanctions américaines, selon une note du Crédit Suisse.
« Le Venezuela aura la croissance la plus forte au monde de ces dernières années. Cependant, nous voulons être clairs, les impressions à forte croissance ne devraient pas surprendre après que l’économie vénézuélienne a atteint le fond en 2020″», précise la note de recherche publiée mercredi dernier.
La note a indiqué que les recettes fiscales en dollars en 2022 pourraient connaître une croissance énorme de plus de 40 %, tandis que les importations du pays pourraient augmenter de plus de 15 %.
Pendant ce temps, le Venezuela enregistrerait un excédent du compte courant d’environ 4 milliards de dollars. Le pays a réussi à abaisser sa prévision d’inflation globale annuelle de fin d’année à 70 %, contre une précédente projection de 150 %.
Le Venezuela occupe la cinquième place du classement mondial des nations les plus sanctionnées
Rappelons par ailleurs que l’économie de la République bolivarienne a été soumise à de fortes pressions ces dernières années, la situation s’étant gravement détériorée après que les États-Unis ont imposé des sanctions au pays en 2019. Les sanctions actuelles placent le Venezuela à la cinquième place du classement mondial des nations les plus sanctionnées.
À l’époque, les États-Unis et leurs alliés ont reconnu le chef de l’opposition Juan Guaido comme président légitime du pays, à la suite d’allégations de trucage électoral. Washington a alors ordonné le gel de tous les actifs du gouvernement vénézuélien aux États-Unis et a interdit les transactions avec des citoyens et des entreprises américains. Le Royaume-Uni s’y est joint en gelant les réserves d’or du pays détenues à la Banque d’Angleterre.
Le pays souffre d’hyperinflation, qui aurait atteint 3 000 % en 2020. Selon le Crédit Suisse, la crise liée à l’Ukraine pourrait déclencher une « recomposition » de l’offre mondiale de pétrole brut, soutenant les mesures visant à trouver une solution à la crise. Crise vénézuélienne, avec Nicolas Maduro censé « trouver un terrain d’entente » avec Washington.