La présidente du Parti Destourien Libre ( PDL), Abir Moussi, a déclaré, aujourd’hui 11 avril 2022, que « le président de la République, Kaïs Saïed n’a pas respecté la loi ».
Dans une déclaration radiophonique, Moussi a expliqué que l’article 70 de la constitution doit être appliqué. Car, « il organise les pouvoirs dans le pays au moment de l’inexistence du Parlement ». C’est pourquoi, selon la présidente du PDL, l’article 80 doit être suspendu.
Mme Moussi a aussi souligné que « malgré son rejet de la constitution de 2014, elle respecte ses articles ». Elle a affirmé que le président de la République n’a pas le droit de la changer dans le cadre de la situation exceptionnelle.
Dans ce contexte, elle a ajouté que la constitution doit être respectée jusqu’à ce qu’elle soit révisée ou modifiée dans des cadres légaux et après des élections législatives.
« Si la constitution n’existe pas, aujourd’hui, Kaïs Saïed doit sortir du Carthage », a-t-souligné.
Par ailleurs, elle a appelé le président à mener les réformes économiques et sociales nécessaires. Et ce, avant de passer au changement politique. Selon Abir Moussi, l’application du décret présidentiel n°117 est illégale.
D’un autre coté, elle a critiqué certains juristes qui « n’ont pas la volonté de parler et critiquer Kaïs Saïed lorsqu’il ne respecte pas la loi ».
Une consultation nationale falsifiée
Concernant la consultation nationale, Mme Moussi a indiqué que les Tunisiens n’ont pas tous participé à cette consultation. « Le nombre total déclaré des participants n’est pas réel. Je continuerai le processus de dépôt de plainte », a-t-elle indiqué.
Enfin, elle a indiqué qu’elle va annoncer demain, dans une conférence, le programme des prochaines protestations. En soulignant, au final, qu’elle ne participera pas au dialogue national ».