Le programme « SUNREF – Tunisie », une ligne de financement verte relevant de l’Agence Française de Développement (AFD), a appelé les promoteurs du recyclage et de la valorisation des déchets et ceux qui sont en quête des partenaires à présenter des idées de projets accompagnés d’études techniques et des plans de financement. Les meilleures idées de projets seront sélectionnées et présentées devant un jury d’experts et des financeurs en juin 2022, indique SUNREF.
Les promoteurs intéressés peuvent transmettre leurs propositions dans un délai ne dépassant pas le 15 mai 2022, sur le site électronique « sunref.tunisie@expertisefrance.fr »
Le programme « SUNREF-Tunis » offre une ligne de crédit renouvelable en faveur des entrepreneurs des projets dans l’énergie et de la protection de l’environnement, en collaboration avec quatre banques partenaires et l’Agence Nationale de la Protection de l’Environnement (ANPE).
Ce programme s’articule autour de trois mécanismes. Ce programme porte sur la mise en disposition d’une ligne de crédit de 60 millions d’euros. Soit près de 200 millions de dinars (MD), en faveur des PME. Et ce avec un appui technique d’une valeur de 2,2 millions d’euros sur trois ans (2020-2023). L’Union européenne finance le projet. « Expertise-France » se charge de son application. Et ce sans oublier les primes d’investissement d’une valeur de 11 Millions d’euros. Et ce en faveur des entreprises financées par l’Union Européenne.
L’appel à candidature intervient à un moment où la Tunisie a besoin de promouvoir des projets de valorisation des déchets, selon l’expert en gestion des déchets, Hamdi Châabane. Le pays fait recours jusqu’à aujourd’hui à la technique obsolète de l’enterrement des déchets et plus de 85% de la production nationale de déchets finit dans les décharges contrôlées (11 décharges). La majorité de ces décharges ne sont plus fonctionnelles.
La part des déchets organiques atteint 63,2%
La Tunisie produit 2,6 millions de tonnes de déchets annuellement avec une moyenne de croissance annuelle de 2,5%. La part des déchets organiques atteint 63,2%. Alors que les déchets plastiques représentent que 9,4% de la totalité de la production nationale.
D’après Hamdi Chaâbane, la valorisation des déchets est un problème purement technique. C’est la raison pour laquelle, la Tunisie a du mal à mener les opérations de valorisation. Et a cédé l’exploitation des décharges contrôlées à des exploitants privés français et italiens.
Les intervenants et les experts dans le domaine de gestion des déchets ont été unanimes. Et ce pour dire que la valorisation des déchets en Tunisie, peut créer « une richesse » et des postes d’emplois.
Toutefois, les pouvoirs publics n’ont pas encore saisi cette opportunité d’investissement dans la valorisation des déchets. Cette opportunité pourrait être non seulement une aubaine pour la protection de l’environnement. Mais aussi une solution à des problèmes socio-économiques, dont en particulier le chômage.
Avec TAP