Le total des prêts souverains de l’Égypte devrait atteindre des niveaux record d’ici la fin de cette année. Et ce, selon les données publiées par l’agence de notation internationale Standard & Poor’s sur la dette égyptienne.
La dette souveraine égyptienne augmentera de 43,4 milliards de dollars. Elle atteindra 391,8 milliards de dollars à la fin de cette année; contre 348,4 milliards de dollars à la fin de 2021. C’est aussi ce qu’indique le rapport. En 2017, la dette totale s’élevait à 184,9 milliards de dollars.
L’Egypte deviendra ainsi le plus grand pays débiteur du Moyen-Orient et l’un des plus grands au monde.
En effet, la part par habitant de cette dette en Égypte sera parmi les plus élevées au monde. A savoir que chaque citoyen égyptien devra plus de 3 900 dollars d’ici la fin de l’année. Ce qui équivaut à plus de 71 000 livres égyptiennes, indique S&P.
Par ailleurs, ce rapport prévoit que l’Égypte empruntera 73 milliards de dollars cette année. Mais le drame est qu’une grande partie de ce montant ira au remboursement de dettes antérieures. Ce qui signifie que l’économie n’en bénéficiera pas. De même que les Égyptiens ne bénéficieront pas de ce chiffre gigantesque.
A cet égard, les analystes estiment que la dette publique égyptienne est devenue une « bombe à retardement ». Car elle surcharge l’économie et entraîne une perte de valeur dramatique de la livre égyptienne.
En conséquence, le coût des matériaux de base a augmenté de façon exponentielle. Tandis que les taux de pauvreté et de chômage ont grimpé en flèche.
Au final, le service de ces dettes accapare désormais jusqu’à 44% du budget national égyptien.