La Tunisie présente, vendredi 15 avril 2021, sa stratégie nationale de mise en œuvre de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf). Elle a été élaborée par le Ministère du Commerce et du développement des exportations; avec l’appui de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA).
Cette stratégie pour la ZLECAf sera validée lors d’un atelier prévu vendredi, à Tunis. Ce qui permettra d’identifier les avantages comparatifs du pays. Et ce, afin de favoriser la diversification et le développement de chaînes de valeur prioritaires. Objectif: assurer un soutien à la diversification économique et maximiser le potentiel commercial dans le contexte des accords de la ZLECAf. C’est ce qui ressort d’un communiqué publié par la CEA.
En outre, des éléments transversaux seront pris en compte. Et notamment des dimensions de genre, d’environnement et de changement climatique. Ainsi que les questions liées aux technologies.
Des responsables d’organismes publics, d’experts nationaux et internationaux en douane, en transport et transit international, en commerce extérieur, en intégration régionale, ainsi que des représentants du secteur privé, et de la société civile prendront part à l’atelier financé par l’Union Européenne; et ce, dans l’objectif de valider cette la stratégie.
Zlecaf: créer la plus grande zone de libre-échange au monde
Par ailleurs, notons que la Tunisie ratifiait, le 22 juillet 2020, la convention relative à la ZLECAf. Elle vise à créer la plus grande zone de libre-échange au monde ayant le potentiel de rassembler plus de 1,2 milliard de personnes. Avec un PIB de plus de 2 500 milliards de dollars. Afin d’inaugurer une nouvelle ère de développement pour le continent.
Selon les experts de la CEA, l’accord établissant la ZLECAf signé à Kigali (Rwanda) le 21 mars 2018, est une étape clef du programme d’intégration africain. Ainsi, la ZLECAf devrait servir de locomotive pour la croissance économique, l’industrialisation et le développement durable du continent africain. Et ce, en lien avec l’Agenda 2030 adopté par l’Assemblée générale des Nations unies; ainsi que l’Agenda 2063 de l’Union africaine pour l’« Afrique que nous voulons ».
En effet, cet accord a le potentiel de générer une gamme d’avantages. Et ce, grâce: aux économies d’échelle; à l’expansion des échanges; à la transformation structurelle; ainsi qu’à l’emploi productif; et à la réduction de la pauvreté.
La ZLECAf peut aider également le continent à réduire l’impact de la pandémie et accélérer sa reprise économique. A travers: une baisse de la fragmentation du marché continental; le développement de chaînes de valeur africaines; et la mise en place de conditions favorables à la diversification des économies.
Par conséquent, la mise en place de la ZLECAf offrirait aux entreprises, dont les PME, particulièrement touchées par la Covid-19, l’opportunité d’accéder à de nouveaux marchés d’approvisionnement et de vente, notamment en ligne.
Cependant, pour que la ZLECAf génère les résultats attendus, des actions prioritaires doivent être entreprises à court et à moyen-terme. A ce propos, les Etats membres doivent absolument entreprendre les actions adéquates et déployer les efforts appropriés. Et ce, en vue de maximiser les bénéfices que génèreront l’accord. Cela passe par des stratégies nationales de mise en œuvre efficaces et intégrées. Tout en réduisant les potentiels effets négatifs de l’accord. Les stratégies seront complémentées par un mécanisme de suivi et d’évaluation, afin d’assurer le suivi de la mise en œuvre.
Avec TAP