Face à la succession des chocs, il est important d’asseoir les fondements d’une approche inclusive fondée sur la participation de toutes les parties prenantes et plus particulièrement la société civile.
La résilience inclusive gagnerait du terrain dans les années à venir en tant que moyen d’organiser la réflexion et les réponses aux grandes crises naturelles, sanitaires, sociales, politiques et économiques. Elle serait également déterminante dans le fonctionnement et le bien-être de la société.
Les pays devront faire preuve d’agilité pour changer rapidement de cap, de stratégie et de positionnement le cas échéant pour répondre aux crises et mitiger en premier lieu leurs répercussions sociales et ensuite, leurs conséquences économiques.
Le moyen le plus opportun pour assurer cette réactivité est l’implication et la responsabilisation de tous les acteurs. Les Etats ne peuvent plus assurer à eux seuls ce rôle faute de moyens financiers, opérationnels ou de peur d’en assumer la responsabilité politique.
« Les pays devront faire preuve d’agilité pour changer rapidement de cap, de stratégie et de positionnement le cas échéant pour répondre aux crises… »
De plus en plus, Ils feront recours aux entités du troisième secteur avec ses différentes composantes (société civile, entreprises sociales et solidaires) pour les épauler voire leur déléguer ce rôle d’inclusion.
Pandémie et guerre ont creusé le clivage entre la population et l’État et à l’appel à l’organisation de la société civile pour garantir la primauté du citoyen vis-à-vis de la politique. Et ce à travers, une conception de la dynamique entre les intérêts économiques et les institutions politiques que l’Etat n’arrive souvent pas à garantir.
Le contexte de post-conflit sera opportun pour le renforcement du contrat social entre un État et ses citoyens. Les stratégies d’inclusion feront de plus en plus appel au troisième secteur.
Ce secteur permettra de créer une dynamique d’engagement citoyen à l’égard des causes vitales de la nation et la durabilité de son tissu institutionnel et économique pour le sauvegarder de l’effondrement face aux crises sociales, politiques et aux vagues de populisme.
La Tunisie pourrait prétendre à un avenir meilleur
En Tunisie, l’activation du dialogue social multi-partite et la mise en place du conseil supérieur du développement social sont des atouts pour une meilleure résilience inclusive.
Ainsi, grâce au dynamisme de sa société civile, la Tunisie pourrait prétendre à un avenir meilleur.
Les objectifs en termes de développement durable, de l’environnement, d’écologie seront des sujets de controverse. Bien que l’orientation vers les énergies renouvelables les consacrent, la primauté d’augmenter la production agricole et assurer la sécurité alimentaire peuvent être aux dépens.
La gouvernance des ressources hydriques et l’utilisation des terres arables seront certainement revues pour assurer une meilleure optimisation et une utilisation maximale. La Tunisie est parmi les premiers pays concernés par l’optimisation de ces ressources et l’utilisation de ces terres agricoles inexploités pour des considérations administratives et légales.